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Le Minnesota vote pour National Popular Vote

Le système électoral américain actuel pose de plus en plus de problèmes, notamment en décorrélant la victoire des votes populaires de celle des grands électeurs. Sur les huit dernières élections, le parti républicain n’a remporté la majorité des voix populaires qu’une seule fois. C’était en 2004, quelques mois après le déclenchement de la guerre en Irak qui avait provoqué l’effet drapeau bien connu.

Un des moyens les plus simples de contourner ce problème est l’initiative du National Popular Vote Interstate Compact. Le principe est simple : C’est un accord (Agreement Among the States to Elect the President by National Popular Vote) conclu entre des États des États-Unis visant à faire élire le président américain de facto au scrutin direct en attribuant les grands électeurs de chaque état signataire au candidat à la présidentielle arrivé en tête en termes de suffrages populaires au niveau fédéral. Il offre l’avantage de ne pas avoir à faire voter un amendement, ce qui sur ce sujet serait mission impossible.

En général, les Etats à majorité démocrate y sont favorables, les états républicains totalement opposés car ils ont tout à y perdre : perdre les élections et perdre leur influence dans le scrutin.

Dans ce contexte, le Congrès du Minnesota a voté une loi qui approuve l’adhésion de l’état au projet du National Popular Vote Interstate Compact. Ce qui donne un total de 205 voies sur les 270 nécessaire pour emporter l’élection. L’état du Michigan devrait voter ce dispositif portant à 220 voies populaires.

Le National Popular Vote Interstate Compact n’entrera pas en vigueur tant que les États représentant au moins 270 votes électoraux – une majorité du collège électoral – n’auront pas signé.

« Cela a vraiment été un effort de collaboration entre les républicains, les démocrates et les indépendants qui ont travaillé avec diligence pour faire avancer l’idée très simple que le candidat qui remporte le plus de voix dans les 50 États devrait être élu président », expliquait John Koza, président de National Popular Vote, dans un communiqué.  

Ce vote dans le Minnesota est le résultat d’un long effort. Les partisans ont essayé de le faire adopter au Minnesota depuis 2007, lorsque le représentant de l’époque. Steve Simon l’a présenté pour la première fois à la Chambre. Le soutien s’est concentré du côté démocrate, mais la législation a obtenu quelques appuis républicains au fil des ans.

Le représentant Pat Garofalo, R-Farmington, a coparrainé le projet de loi lors de plusieurs sessions législatives, y compris celle-ci. Dans une interview, il a déclaré que son enthousiasme pour son adoption finale avait été refroidi par le tsunami de projets de loi soutenus par le DFL qui ont également été adoptés.

« Le système actuel est mauvais et ce serait un meilleur modèle », a expliqué le représentant Pat Garofalo, R-Farmington, a coparrainé le projet de loi lors de plusieurs sessions législatives, y compris celle-ci.  

Près des deux tiers des Américains soutiennent l’élection du président par vote populaire direct. Cela éliminerait les situations où le perdant du vote populaire parvient à remporter le collège électoral, ce qui s’est produit lors de deux des six dernières élections présidentielles (en 2000, George W. Bush contre Al Gore et en 2016, Donald Trump contre Hillary Clinton).

Les recherches ont montré que ces « décorrélation » du vote populaire et du vote des grands électeurs « diminuent considérablement la légitimité perçue des candidats gagnants », ajoutant de l’instabilité au système politique.

La structure du collège électoral accorde également essentiellement plus d’influence aux électeurs des petits États ruraux – parce que chaque État reçoit un minimum de trois votes électoraux, les électeurs dans des endroits comme le Wyoming, le Dakota du Nord et le Vermont ont environ deux à trois fois plus d’impact sur le résultat présidentiel que ceux dans des endroits comme le Texas et la Californie.

Le système du gagnant qui prévaut dans la plupart des États signifie en outre que la plupart des campagnes présidentielles se déroulent dans une poignée de juridictions à point de basculement comme l’Ohio, la Floride et la Pennsylvanie.

Les opposants à la proposition notent qu’elle  ferait probablement face à des défis juridiques si elle était promulguée et soutiennent qu’elle réduirait l’influence globale de certains États, comme le Minnesota, sur les résultats des élections.

Le site progressiste Daily Los envisage que la limite des 270 voix de grands électeurs pourrait être atteinte pour les élections de 2028 (Minnesota joins alliance to elect president by popular vote, adding new momentum to campaign).

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