Le Corbeau, vêtu d’encre et de majesté sombre,
Dominait la forêt du sommet d’une tombe.
Tous voyaient en ses airs un penseur, un repère,
Mais nul ne devinait le mépris qu’il opère.
Son plumage était fixe, son œil d’acier poli,
Sa voix portait loin, comme un souffle d’esprit.
Il parlait avec fougue, sans jamais s’attacher —
Il voulait non aimer, mais tout manipuler.
À la Fourmi courbée, bête d’obéissance :
« Ton travail est l’honneur, ton silence est puissance.
Marche au pas, creuse encore, c’est par toi que tout tient —
Et tu seras chantée… un jour, peut-être, ou rien. »
À la Cigale libre, qui dansait sous le vent :
« Ton chant est nécessaire au cœur du peuple enfant.
Continue de rêver, oublie ceux qui t’accusent —
Ta liberté me sert, et leur rigueur m’amuse. »
Aux Loups, bêtes d’ordre et de sécurité :
« Vous seuls tenez la meute et la société.
Que vos crocs soient levés, que vos yeux soient sévères —
Le calme naît toujours d’une peur salutaire. »
Au Cerf, au port noble, au regard de bonté :
« Vous êtes l’équilibre, l’âme de la cité.
Restez droit, parlez peu, montrez qu’on vous écoute —
Pendant ce temps, j’agirai sans bruit dans la déroute. »
À la Chouette, docte et pleine de raison :
« Vos mots sont mes repères, éclairez ma maison.
Le savoir est la clef, j’en suis le messager —
Même si mes décrets vous peuvent déranger. »
À tous, il offrait masque, miroir, ou promesse,
S’assurant qu’aucun ne voie ce qu’il délaisse.
Il n’avait pour leur sort ni pitié ni regret —
Ils étaient ses outils, ses chaînes, ses attraits.
Il les fit se haïr, s’adorer, se battre,
Tandis qu’il restait noir, impassible, et sans théâtre.
Nul ne vit qu’il volait en cercles d’oppression,
Tissant les illusions d’une juste union.
Et quand enfin la plaine se tut sous son vol bas,
Quand les bêtes usées ne levaient plus la voix,
Il croassa ces mots, froidement, du sommet :
« La paix que vous aimez, je l’ai construite en secret. »
(Fable rédigée avec l’aide de ChatGPT)