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L’Amérique en Armes

Non, il ne s’agit pas de l’Afghanistan ou de de l’Irak, mais de la guerre de la Première guerre mondiale. Le livre L’Amérique en Armes a été écrit en 1919 par André Tardieu, Haut-Commissaire à Washington puis Commissaire général à Paris et qui a été chargé de diriger la coopération entre les deux pays.

Quelques extraits ci-dessous qui traduisent le climat et la relation entre les deux pays.

LA METHODE COMMUNE
Le 6 avril 1917, les Etats-Unis ont déclaré la guerre à l’Allemagne.

L’intervention américaine a eu une importance capitale.

Le concours américain peut et doit porter sur les finances, sur les transports, sur l’industrie et sur les hommes.

LE DEVOIR FRANCO-AMERICAIN
Notre but est, par l’emploi, d’une méthode bonne, exacte et précise, d’obtenir pour notre œuvre commune le rendement maximum, dans les finances, les transports, la coopération navale et militaire, le ravitaillement, les fabrications de guerre, l’organisation de l’offensive économique contre l’Allemagne. Tels sont les différents problèmes que nous devons résoudre.

Pour réussir, il faut que tous les alliés européens des Etats-Unis se groupent dans un esprit de franchise absolue et d’étroite union.

L’INSTRUCTION DE L’ARMEE AMERICAINE
En résumé, nous sommes prêts à faire tout ce que le général Pershing jugera nécessaire pour faciliter l’instruction de votre armée

Le général Pershing, qui a vu de près au Mexique un aspect de la guerre, se rend parfaitement compte que la guerre européenne, par sa formidable complexité, a créé elle-même les doctrines qui sont désormais applicables à la formation des armées modernes.

L’officier le plus instruit, le plus doué, le plus distingué, qui prétendrait aujourd’hui faire la guerre d’après les méthodes d’avant-guerre, ne pourrait pas exercer son commandement.

LA FORCE MILITAIRE ET FINANCIERE DE LA FRANCE
1. Effectifs : un peu moins de 3 millions d’hommes
2. Front tenu : le front occidental se développe sur 739 kilomètres dont 574 tenus par les Français.
3. Matériel de guerre : en août 1914, 300 canons, en juin 1917, 6000 pour la plupart modernes (soit un canon lourd tous les 26 mètres)
Notre fabrication de munitions était organisée en août 1914 pour produire 13 000 coups de 75 par jour ; elle atteint  maintenant 250 000 coups de 75 et 100 000 coups de canons.

L’AVIATION ET LA GUERRE
Donc pas de doute possible. Le but ? La maîtrise de l’air. Le moyen ? Le nombre et la puissance

LES BESOINS DE LA FRANCE
Notre territoire qui en temps de paix produisait 90 millions de quintaux de blés, n’en produira cette année que 38

LES SACRIFICES DE LA FRANCE PENDANT LA GUERRE
Les Etats-Unis nous ont apporté aussi ce qui est vital du succès et de la décision : ils nous ont apporté le réconfort moral de sentir que désormais nul ne pouvait plus se tromper sur le but et sur les causes, la certitude que toutes les démocraties, que tous les peuples de droit, d’équité et de liberté étaient désormais jusqu’au  bout et sans exception du même côté de la barricade.

LE BILAN DE SIX MOIS
Le budget que j’ai à administrer là-bas représente par son chiffre – près de douze milliards – deux  fois le budget de la France en temps de paix.

La question financière domine les autres

LA RESTRICTION DE LA CONSOMMATION AMERICAIN, CONDITION DE RAVITAILLEMENT DES ALLIEES
Je veux dire les sacrifices nouveaux que les Etats-Unis doivent s’imposer pour suffire, dans les mois prochains, au ravitaillement de leurs associés européens.

Voilà onze mois que je suis en Amérique, chargé de diriger au nom du  Gouvernement français, toute la coopération de guerre militaire, navale, financière, industrielle et économique de nos deux  pays.

Notre consommation de pain de blé était avant la guerre de 700 000 tonnes par mois. Cette consommation est aujourd’hui réduite à 530 000 tonnes, soit une réduction de 25 %. Il en va de soi que nos soldats restent privilégiés. Leur ration quotidienne de pain a été progressivement réduite à 600 grammes… La consommation individuelle est réduite en France à 300 grammes.

Un  régime rigoureux a été imposé aux restaurants et aux hôtels : interdiction absolue du pain de luxe ou de fantaisie, des biscottes, des croissants, des brioches, des sandwichs, de la pâtisserie fraîche ou sèche, de la confiserie, des crèmes, des chocolats, du beurre.

Certains Américains,, qui étaient en France, il y a quelques semaines, se sont étonnés, m’a-t-on  dit, que nous n’ayons pas maintenu les jours sans viande. Si  nous les avons supprimés, c’est que c’était pour nous, à la fois, la conséquence du manque de céréales pour le bétail (qui nous oblige à abattre les animaux) et un moyen de réduire, pour ces mêmes céréales, la consommation humaine.

Je pourrais vous rappeler que nous avons réduit la consommation du  sucre de 49% ; celle du riz de 61 %, que nous avons diminué l’importance des légumes secs de 52 % ; celle des huiles et corps gras de 48%.

Un peuple qui, sur une population de 35 millions d’habitants en a mobilisé 7 millions.

L’AMERIQUE ET L’ALSACE-LORRAINE
(discours prononcé le 10 mai 1918)
Plus de 500 000 soldats américains sont dès maintenant en France. Dans peu  de temps, ils seront plus d’un  million.

UN AN D’EFFORT AMERICAIN (mai 1918)

Les Etats-Unis et la bataille actuelle
Le nombre
Les effectifs totaux de l’armée américaine se monteront au 1er juin à plus de 2 millions d’hommes

Les Efforts des Etats-Unis
L’effort financier
Les impôts intérieurs ont été quintuplés. 30 % du total des dépenses sont demandés à l’impôt.
Les autorisations de dépenses accordées par le Congrès pour 1918 atteignent 192 milliards de francs.
Les prêts aux alliés, à la date du 1er mai, dépassent 30 milliards de francs
L’effort de production industrielle
L’acier à obus passera de 2,2 millions de tonnes en 1916 à 4,5 millions de tonnes en 1918.
Les tôles d’acier de 4 millions de tonnes en 1916 à 5 millions en 1918.

L’aide américaine à la France
Transports d’Amérique en France
Plus de 4 millions de tonnes en un an
Les céréales envoyées d’Amérique de mai 1917 à mai  1918 ont représenté (à 300 grammes par jour et par tête) le pain de 11 millions de Français pendant un an.
Matériel de guerre
Pour le matériel de guerre, tous nos besoins sont couverts, jusqu’à la fin de l’année.

World War I: Entry Of The United States
United States enters the war. U.S. foreign policy in early 20th century. Non-interventionism at war’s outset, swings of public opinion, industrial production favoring the Allies. Wilson’s reelection and the declaration of war on Germany, prompted by the Zimmerman Telegram and unrestricted submarine warfare. Preparations for war, conscription, General Pershing’s arrival in Europe.

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America’s Contribution to World War One
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