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L’affaire Trayvon Martin divise l’Amérique

“If I had a son, he’d look like Trayvon. I think they are right to expect that all of us as Americans are going to take this with the seriousness it deserves and we’re going to get to the bottom of exactly what happened.”C’est ainsi que Barack Obama est intervenu fin mars de manière tout à fait exceptionnelle sur une affaire qui appartient désormais à la justice. L’actuel président  a toujours fait preuve d’une extrême retenue lorsqu’il s’agit des questions raciales. On se souvient du très beau discours De la race en Amérique que Barack Obama avait prononcé à Philadelphie suite aux déclarations de Jeremie Wright, le pasteur de la Trinity Church.

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Barack Obama ne s’est jamais présenté comme appartenant à une catégorie raciale. A l’inverse, ses adversaires n’ont pas hésité à user et à abuser de cet argument contre lui. L’épisode le plus embarrassant étant celui de la preuve de la naissance de Barack Obama sur le territoire américain, nécessité pour se présenter à la présidence. Même après avoir produit l’extrait d’acte de naissance, certains comme l’ineffable Donald Trump a continué à émettre des doutes sur l’authenticité des documents.

Il y a bien eu aussi l’histoire du professeur Robert Gates qui s’était fait arrêté près de son domicile par un agent de police blanc. Barack Obama s’était autorisé à un commentaire un peu hâtif il est vrai sur la réaction du policier. Une affaire qui a tourné court et qui s’était terminé par une invitation de Robert Gates et du policier à la Maison Blanche autour d’une bière.

Mais l’affaire Trayvon est beaucoup plus grave puisqu’elle s’est terminée par la mort d’un jeune homme de 17 ans le 26 février. Selon une loi de Floride promulguée par le gouverneur Jeff Bush, le frère de l’ancien président, George Zimmerman, l’agent privé de sécurité, a pu rester libre. Cette loi élargissait les circonstances dites de légitime défense. Mais quelques semaines plus tard, un procureur a chargé George Zimmerman d’avoir commis un crime au deuxième degré qui peut conduire être sanctionné par la prison à vie.

Cet épisode s’est profondément installé dans les médias et divisent les Américains, comme on peut l’imaginer en fonction de leur race. Sur toutes les questions, l’opinion des Blancs et des Noirs est franchement différent.

– George Zimmerman est coupable : Oui pour 51 % des Noirs, 11 % des Blancs ;
– Quel rôle a joué le facteur racial dans cette affaire : Un facteur majeur pour 72 % des Noirs, 31 % des Blancs.

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