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Kristi Noem: “A warning to other universities”  

“This administration is holding Harvard accountable for fostering violence, antisemitism, and coordinating with the Chinese Communist Party on its campus,” explique le plus sérieusement du monde dans un communiqué (Harvard University Loses Student and Exchange Visitor Program Certification for Pro-Terrorist Conduct) Kristi Noem, Secretary of Homeland Security pour justifier la nouvelle décision d’interdire l’accès des étudiants étrangers à l’université dès la prochaine année universitaire.

Les étudiants internationaux de Harvard viennent de plus de 140 pays et représentent un peu plus du quart de son corps étudiant. Dans sa lettre adressée à l’université, Kristi Noem explique que la révocation du certificat signifie que Harvard ne peut pas accueillir d’étudiants ou d’universitaires internationaux non immigrants sur les F- ou J-visas pour l’année universitaire 2025-26. Cela signifie que les étudiants actuels de ces catégories de visas doivent être transférés dans d’autres institutions pour conserver leur statut de visa.

Dans cette escalade face à la plus ancienne université, Donald Trump vise plusieurs objectifs :

– Faire plier la plus prestigieuse, la mieux dotée et la plus ancienne université américaine ;
– Au travers de Harvard, il entend faire comprendre aux autres universités américaines qu’elles feraient mieux de rendre les armes et s’incliner face au nouveau pouvoir de Washington ;
– Activer la guerre culturelle pour gagner un peu plus l’adhésion de sa base ;
– Faire plier les élites présentées comme le mal endémique des États-Unis.

La lecture du communiqué du DHS lance à penser que l’université de Cambridge est un repaire de terrorisme et de criminalité. On pourrait en rire si ce n’était pas si grave. On peut y lire :

“Harvard’s leadership has created an unsafe campus environment by permitting anti-American, pro-terrorist agitators to harass and physically assault individuals, including many Jewish students, and otherwise obstruct its once-venerable learning environment. Many of these agitators are foreign students. Harvard’s leadership further facilitated, and engaged in coordinated activity with the CCP, including hosting and training members of a CCP paramilitary group complicit in the Uyghur genocide“.

Depuis quand Donald Trump, qui vient de faire une tournée en Arabie saoudite, au Qatar et aux Émirats arabes unis s’intéresse au droit de l’homme, en tous cas au droit des Ouïghours ? Race, discrimination, antisémitisme, criminalité, l’université est accusée de tous les maux avec des chiffres dont tout laisse à penser qu’ils ont été fabriqués par l’université (From 2022 to 2023 aggravated assaults increased 295% and robberies increased 560%).  

Sans surprise, l’université continue à résister. À la suite d’une action en justice, un juge fédéral a émis vendredi une ordonnance de protection temporaire empêchant l’administration Trump de révoquer la capacité de Harvard à inscrire des étudiants internationaux et à parrainer des chercheurs internationaux. La décision des États-Unis Juge de district Allison D. Burroughs empêche le gouvernement de « mettre en œuvre, d’instituer, de maintenir ou d’agir » à la révocation.  

La demande d’ordonnance de protection temporaire, déposée peu après la plainte principale, a demandé un arrêt immédiat de l’action du gouvernement, faisant valoir que la révocation infligeait un préjudice irréparable à l’Université et à ses étudiants.

Dans un message envoyé à la communauté vendredi matin, Alan Garber, président de Harvard, a déclaré que l’université s’est conformée à la demande de dossiers du gouvernement dans la mesure requise par la loi. Il a condamné l’ordre de Kristi Noem et s’est engagé à le combattre.

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