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Jon Hunstman, le troisième homme du New Hamsphire ?

Des 6 candidats qui restent en lice, Jon Hunstman est le seul à ne pas avoir connu son « quart d’heure de célébrité » en restant accroché au plancher des vaches des sondages. On ne l’a pas vu en Iowa tout simplement parce qu’il n’y était pas préférant faire l’impasse et passer directement au New Hampshire (sans passer par la case départ et ainsi recevoir une partie des 4 délégués dont dispose le petit état du Middle West). Ce n’est donc pas sur un coup de tête qu’il a ignoré le cœur de l’Amérique (l’Iowa est surnommé l’”American Heartland”), mais plutôt sur un examen lucide de la situation et peut-être aussi de son compte en  banque.

Et soudainement, c’est la divine surprise (Has Huntsman’s Moment Arrived Just in Time?). Les sondages commencent à s’affoler lui  permettant de gravir quelques marches pour accéder à la troisième place et faire jeu égal avec la surprise de la semaine dernière dans le Caucus de l’Iowa, Rick Santorum.  Celui que les médias de devrait pas tarder à baptiser l’ « autre mormon » est un républicain raisonnable qui n’a pas été intoxiqué par le discours de Tea Party, croit en la science, ne manifestation de dévotion absolue pour la Constitution, ne met pas en balance la création face à l’évolution,  est convaincu du réchauffement climatique comme conséquence des activités humaines… Bref apparait comme un républicain normal. On peut se demander pourquoi son heure de gloire n’a pas sonné plus tôt. Son cv parle pour lui. De confession mormone, il donne deux années de sa vie pour aller évangéliser à Taiwan. On peut émettre des doutes sur la mission sans pour autant ne pas saluer la motivation.

Jon Husman a déjà une longue carrière dans l’administration. Il fait ses premiers à l’ère Reagan avant d’être nommé ambassadeur à Singapour en 1992, confirmé à l’unanimité par le Sénat devenant ainsi le plus jeune ambassadeur depuis plus de 100 ans. Il a ensuite été élu gouverneur de l’Utah en 2004. En 2008, il a été nommé par Barack Obama ambassadeur en Chine et a été à nouveau confirmé à l’unanimité par le Sénat.

C’est au solstice de l’été 2001 qu’il annonce sa candidature à la nomination républicaine à l’élection américaine de 2012. Pour les Etats-Unis, avoir un président qui connaît bien la Chine – Il parle couramment le chinois madarin qu’il avait appris quand il était à Taiwan – pourrait être un bon atout au moment où un rééquilibrage puissant s’organise vers la zone Asie-Pacifique et que des indices d’une volonté de puissance de la Chine apparaissent clairement.

Le surgissement de ces derniers jours pourrait bien le placer en troisième position aux primaires du New Hampshire et ainsi le placer dans un cercle vertueux lui permettant de devenir un opposant de poids à Mitt Romney. Car il est difficile de penser que Ron Paul puisse se maintenir aussi haut aussi longtemps. Cerise sur le gâteau, Jon Hunstman bénéficie du soutien du Boston Globe. Les résultats de mardi soir nous donneront quelques indications.

On aurait ainsi deux candidats mormons, une situation pour le moins inédite. Les Etats-Unis changent vite. John Kennedy était devenu le premier président catholique de l’histoire des Etats-Unis, une situation qui serait bien banale aujourd’hui et qui, à l’époque, avait sonné comme une révolution.

TIME TO COMPETE: AN AMERICAN JOBS PLAN
A CONVERSATION WITH JON HUNTSMAN, JR.

On November 14, the Brookings Institution hosted Jon Huntsman, Jr., the former governor of Utah and U.S. ambassador to China, for a conversation on the economy, jobs, tax reform and the budget. Governor Huntsman outlined his comprehensive plan to create jobs and revive the economy.
La transcription non corrigée en pdf

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