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Faut-il un troisième parti ?

La politique américaine est rythmée depuis plus de 150 ans par les deux partis, républicains et démocrates. D’autres partis existent, mais restent très minoritaires. Ce qui ne les a pas empêché d’influencer certaines des dernières élections.

Selon l’institut Gallup, 57 % des Américains considèrent qu’il y a un besoin pour un troisième parti, le parti Indépendant. La question est en fait de savoir si les indépendants appartiennent à un vrai parti ou s’ils sont des indépendants par défaut d’appartenance aux deux partis majoritaires. Ce sentiment résulte sans doute de l’idée que les démocrates et les républicains se sont progressivement éloignés et n’arrivent même plus à se parler.

Petit retour en arrière

En 1968, George Wallace, le gouverneur démocrate (du sud) de l’Alabama, farouche défenseur de la ségrégation raciale, se présente au titre du parti indépendant. Il obtient 13,5 % des voix, essentiellement dans 5 états du Sud, et 45 voix de grands électeurs.

En 1980, John Anderson se présente lui aussi en indépendant, n’obtient que 6,6 % des voix populaires, mais 0 voix de grands électeurs. Il remet ça en 1984 et réalise exactement la même performance.

En 1992, c’est un candidat aux poches pleines, Ross Perot qui s’invite dans la campagne présidentielle et arrive même à participer aux fameux débats. Il réalise un score tout à fait remarquable de 19,8 % de voix populaires, mais aucune voix de grands électeurs. Il n’est pas impensable qu’il ait favorisé l’élection de Bill Clinton face à George H.W. Bush. En 1996, il retente sa chance, mais n’obtient que 8,4 % des voix populaires.

2000, c’est l’élection qui tiendra les États-Unis en haleine pendant plusieurs semaines avec une décision de le Cour Suprême qui accorde la victoire à George Bush face à Al Gore, vice-président de Bill Clinton. Il est fortement probable que la présence du candidat vert Ralph Nader qui obtient 2,7 % des voix (2,8 millions de voix) a permis à George W. Bush d’être élu. Il y avait un écart de 500 000 voix entre les candidats républicains et démocrates, dont seulement 537 sur l’état de Floride, là où Ralph Nader a obtenu 97 488 voix, prises en majorité aux démocrates.

Enfin, en 2016, aux côtés de Donald Trump et d’Hillary Clinton, le libertarien Gary Johnson et la candidate verte Jill Stein se sont invités dans la campagne. Il n’est pas impensable que la présence de Jill Stein ait coûté la victoire à Hillary Clinton.

On se souvient que 77 000 voix dans trois Etats, Pennsylvanie, Wisconsin et Michigan, ont donné à Donald Trump les voix des Grands électeurs dont il a besoin.

Dans le Michigan, l’écart entre DT et HC est de 10 704 voix, Jill Stein obtient 51 463 voix
En Pennsylvanie, cet écart est de 44 292 voix, Jill Stein obtient 49 491 voix
Dans le Wisconsin, l’écart est de 22 748 voix, Jill Stein obtient 31 072 voix

1968

1992

2000

2016

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