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Elections 2020 : l’histoire va-t-elle se répéter ?

Un président en exercice qui doit aller aux primaires perd l’élection alors qu’un président qui est le candidat de facto de son camp est réélu.

Telle est l’observation que faisait Lawrence O’Donnell en interviewant le candidat républicain William Weld, ancien gouverneur du Massachusetts qui entend disputer la candidature à la primaire républicaine à Donald Trump.

Petit retour en arrière.

En 1968, la guerre du Vietnam fait rage et divise profondément l’Américaine. Lyndon Johnson, qui a pourtant à son actif toutes les lois sur les droits civiques, ne semble pas comment se dépêtrer de cette guerre si meurtrière des deux côtés et surtout ne donne pas l’impression que les États-Unis peuvent la gagner. Dans ce contexte, Eugene McCarthy, sénateur du Minnesota, entend donner l’écho de tous ceux, nombreux, qui s’opposent à cette guerre. Alors qu’il est crédité de 10 % des voix, il en gagne 42 % aux primaires du New Hampshire, celle qui détermine les suivantes, contre 49 % pour son opposant. Cette quasi-victoire affaiblit Lyndon Johnson et donne des ailes à d’autres candidats. C’est ainsi que Robert se présente, lui aussi, le 16 mars. Le 31 mars, Lyndon Johnson jette l’éponge et annonce à la télévision qu’il renoncera à la candidature de son parti. Hubert Humphrey se présente à son tour le 27 avril.

La suite, on la connaît. Robert Kennedy est assassiné, Hubert Humphrey remportera l’investiture, mais perdra l’élection contre Richard Nixon.

La raison de cette défaite à sans doute plus à voir avec la présidence du démocrate du Sud (Dixiecrat) George Wallace qu’à la présence d’une primaire démocrate.

En 1976, Gerald Ford, seul président des États-Unis à ne pas avoir été élu (il a été nommé par Richard Nixon vice-président à la suite de la démission de Spirow Agnew, puis est devenu président à la suite de la démission de Richard Nixon. Ronald Reagan se présente contre lui dans des primaires républicaines. Il reçoit l’investiture de son parti, mais doit s’incliner face au démocrate Jimmy Carter dans une élection extrêmement serrée.

En 1980, Carter finit son mandat très affaiblit, notamment à cause de la prise des otages américains à Téhéran. Ted Kennedy lui dispute alors la candidature en portant la voix de la gauche radicale. Jimmy Carter remporte la nomination, mais perd l’élection, notamment en raison d’un mauvais soutien de la gauche radicale. Une situation qui n’est pas sans rappeler celle de 2016. Une défaite qui est liée à la présence du candidat indépendant Ross Perot.

En 1992, George HW Bush, vice-président de Ronald Reagan pendant huit ans et auréolé de la victoire de la première guerre du Golfe, est contesté par Pat Buchanan. Il obtiendra bien l’investiture du parti, mais perdra contre Bill Clinton.

A l’inverse, Ronald Reagan, Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama n’ont pas eu à se lancer dans des primaires avant leur second mandat. Ils ont tous été réélus.

La règle n’est pas une loi absolue, mais elle n’est pas intéressante. On va voir comment Donald Trump va se sortir de cette difficulté.

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