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Electability versus ideology

Même si la question du Coronavirus préempte complètement l’actualité, les primaires démocrates continuent. Battre Donald Trump est l’objectif commun à tous les candidats démocrates. Certainement, mais avant cet objectif, il y en avait un autre qui était (pour tous les candidats désormais hors course) et est toujours pour Bernie Sanders de battre son opposant, en l’occurrence Joe Biden.

Longtemps favori des commentateurs et des sondages, Joe Biden avait engagé une lente glissade pour se fracasser sur les premières primaires. Tout le monde pensait qu’il était fini. Et puis, après le Super Tuesday, il avait repris de sa superbe et était redevenu invincible. Et le mini super Tuesday de mardi dernier qui réunissait les primaires du Michigan, du Mississippi, du Missouri, de l’Idaho, du Dakota du Nord et de l’état de Washington semble avoir porté le coup de grâce.

Si l’on comptabilise le nombre des délégués, Joe Biden en a obtenu 864 délégués, Bernie Sanders 710. Pour gagner la nomination, chacun des deux candidats doit 1991 délégués (En nombre de voix, l’écart entre les deux hommes est plus important, 7,2 millions pour le premier contre 5,7 millions pour le second). Cela ne semble a priori pas insurmontable. Mais les prochaines échéances de mardi prochain – Arizona, Floride, Illinois et Ohio – ne sont guère plus favorables. Actuellement, il faudra en moyenne 55 % des voix dans les primaires à venir pour que Bernie Sanders puisse renverser la vapeur. Ce qui est hautement improbable tant Joe Biden surclasse son opposant sur tous les fronts, y compris les jeunes qui étaient traditionnellement acquis à la cause Sanders. Et Bernie Sanders semble en moins bonne posture qu’en 2016 face à Hillary Clinton. Preuve si besoin en était qu’elle n’était pas une bonne candidate, ou dit autrement que Joe Biden est un candidat qui ne génère le même niveau de rejet chez certains électeurs.

Jusqu’ici ce dernier ne désarme pas et semble vouloir continuer comme il l’avait fait en 2016. Il entend lui opposer la contradiction dans le prochain débat de dimanche prochain qui sera donc un mano à mano entre les deux candidats. L’argument qu’il a fait valoir dans sa dernière intervention après la défait de mardi est que, sondage après sondage, les idées qu’il défend, à commencer par une assurance santé universelle et une gratuité de l’enseignement supérieur public, sont majoritaires dans l’opinion. On peut penser qu’il essaye d’engager des négociations en essayant d’intégrer quelques-unes de ses idées dans la plate-forme de Joe Biden.

Et les deux principaux Super PAC démocrates – Priorities USA and American Bridge – ont fait leur choix en indiquant que Joe Biden était le candidat démocrate de facto. Parmi les inconnues reste de savoir quel candidat Elisabeth Warren va-t-elle endosser. Si l’on s’en tient aux idées, elle est clairement plus proche de Bernie Sanders que de Joe Biden mais la question ne se pose peut-être plus au niveau des idées.

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