Les républicains sont accrocs à Trump et il faudrait une véritable cure de désintoxication pour les sevrer du Trumpisme. Les démocrates ne supportent pas leur 47e président. Rarement, une telle polarisation entre les deux partis n’a été aussi aiguë. Les indépendants, quant à eux, sont de plus en plus insatisfaits de leur président. La cote de popularité de Trump par les indépendants est tombée à 29 %, ce qui correspond à leur plus bas niveau historique. La combinaison de ces différents facteurs fait chuter la cote de popularité de Donald Trump à 37 %, un niveau à peine supérieur à son plus bas niveau d 24 % observé lors de son premier mandat. Certains analystes politiques feront observer que si l’on compare avec la situation française, 37 % ce n’est pas si mal. La dernière cote de popularité d’Emmanuel Macron est de 19 %. Mais, précisément, il ne faut pas comparer, les Américains étant en général plus généreux dans leur soutien à leur président. Il faut plutôt comparer aux autres présidents américains et sur ce point, Donald Trump est le plus mal noté depuis la Seconde Guerre mondiale.


Ces dernières conclusions sont tirées d’un sondage Gallup réalisé du 7 au 21 juillet 2025, qui a commencé quelques jours après que Trump a promulgué la loi One Big Beautiful Bill Act le 4 juillet. La loi aborde de nombreuses priorités du second mandat de Trump, notamment des réductions d’impôts pour les particuliers et les entreprises et une augmentation des dépenses pour la sécurité frontalière, la défense et la production d’énergie. Il réduit également le financement des programmes de santé et de nutrition tels que Medicaid et le programme d’assistance nutritionnelle supplémentaire pour compenser une partie des coûts des réductions d’impôts et des augmentations de dépenses. Cette loi est assez impopulaire et posera des problèmes aux républicains lors des élections de mi-mandat.
Donald Trump s’est autocongratulé sur son réseau social sur les six premiers mois de son mandat en le qualifiant d’historique. On a l’habitude. D’ailleurs, on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même. Et pourtant, six mois après le début de son deuxième mandat, la cote d’approbation du président Donald Trump a chuté de 10 points de pourcentage chez les adultes américains depuis le début de son deuxième mandat en janvier, y compris une baisse de 17 points chez les indépendants, à 29 %.
Les cotes de popularité de Trump pour la gestion de chacune des huit questions étrangères et intérieures distinctes sont également généralement médiocres. Il obtient les meilleures notes pour sa gestion de la situation avec l’Iran (42 %) et des affaires étrangères (41 %).
L’approbation est légèrement plus faible pour son action sur l’immigration (38 %) – l’élément le plus important de sa politique -, l’économie (37 %), la situation au Moyen-Orient entre Israéliens et Palestiniens (36 %) et le commerce extérieur (36 %). Les évaluations des Américains sur la gestion de la situation en Ukraine par Trump (33 %) et le budget fédéral (29 %) sont encore plus faibles.
Mis à part la situation avec l’Iran, qui n’a pas été mesurée auparavant lors du second mandat de Trump, les cotes sur chacune des questions sont plus basses aujourd’hui qu’au début de l’année. Il s’agit notamment d’une baisse de 14 points pour le budget fédéral et de huit points pour l’immigration et la situation en Ukraine.
Les républicains approuvent largement l’action de Donald Trump sur chaque question, sa gestion des affaires étrangères recueillant la note la plus élevée (93 %). Mis à part la situation en Ukraine, qui obtient l’approbation de 70 % des républicains, sa cote sur les autres questions varie de 81 % à 88 % au sein de son parti.


Au cours du deuxième trimestre de son deuxième mandat, qui s’est déroulé du 20 avril au 19 juillet, il a obtenu en moyenne 40 % d’approbation de son action, un chiffre similaire à sa moyenne de 39 % au deuxième trimestre de son premier mandat. Mais c’est bien en dessous de la note moyenne de 59 % du deuxième trimestre pour tous les présidents de l’après-Seconde Guerre mondiale élus de 1952 à 2020. Bill Clinton (44 %) est le seul président autre que Donald Trump à avoir un taux d’approbation inférieur à la majorité au cours de son deuxième trimestre, qui coïncidait généralement avec la phase de lune de miel d’un président. La moyenne de Trump au deuxième trimestre se compare également défavorablement à celle des présidents à deux mandats dans leur deuxième mandat présidentiel. Le taux d’approbation de 44 % de Richard Nixon au deuxième trimestre de 1973 au milieu du scandale du Watergate est le plus proche de la cote actuelle de Trump. Barack Obama et George W. Bush étaient également en dessous de 50 % au deuxième trimestre de leur deuxième mandat, tandis que Dwight Eisenhower, Ronald Reagan et Clinton ont chacun bénéficié d’une approbation majoritaire à des moments comparables.