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Donald Trump devant l’histoire

Quoi qu’on en pense, quelles que soient les conditions, quelles que soient les considérations, Donald Trump sera le troisième président de l’histoire des Etats-Unis à être mis en accusation par la Chambre des représentants dans une procédure d’Impeachment. Il aura beau être acquitté dans le procès qui sera organisé (expédié ?) par le Sénat sous la houlette du président de la Cour Suprême, il ne pourra se départir de ce qui restera comme une tache indélébile, même si la valeur de l’Impeachment est à la baisse, car la procédure a été actionnée pour la troisième fois en moins d’un demi-siècle.

Il restera aussi comme un président qui aura été élu alors qu’il avait moins de voix populaires que son opposante (près de 3 millions), ce qui n’est pas rien. Il est le seul avec George W. Bush, un autre républicain, à être dans ce cas.  Ce qui, à tout le moins, pose un réel problème. Les républicains feront tout pour que ce système ne change pas puisqu’il va les avantager de plus en plus.

Comme à son habitude, Trump se défend en attaquant la Speaker de la Chambre et les démocrates par le truchement d’un courrier de six pages écrites sans doute pas par lui, mais dans son style inimitable et dont le contenu est truffé de formules hyperboliques et d’exagérations, d’invectives et de fausses déclarations et d’affirmations à l’emporte-pièce. « You are declaring open war on democracy », écrit-il. Rien que ça. On a l’habitude pourrait-on dire. Ce courrier est comme un megatweet envoyé officiellement sous le papier à en-tête de la Maison Blanche.

Donald Trump veut prendre rendez-vous devant l’histoire : « One hundred years from now, when people look back at this affair, I want them to inderstand it, and lean from it, sot han it can never happen to another president again ». Évidemment, le plus simple pour que ça n’arrive pas à nouveau serait de ne pas élire un président de ce tonneau-là.

« Ce qui est en haut est en bas et ce qui est bas est en haut » a déclaré Doug Collins, le ranking member républicain de la commission des affaires judiciaires. Nous sommes plus dans les aventures d’Alice au pays des merveilles qu’à la Chambre des représentants ». Une vision différente de celle de Donald Trump qui considère que cette procédure d’Impeachment est pire que le procès des sorcières de Salem[1]. D’ailleurs combien de fois a-t-il répété qu’il s’agissait là d’une chasse aux sorcières (witch hunt).

« No intelligent person believes what you are saying ». En fait, selon les dernières statistiques du site FiveThirtyEight qui compile les différents sondages, 47,1% des Américains soutiennent cette procédure (46,4 % sont contre) et donc croient ce que ditNancy Pelosi. Ce qui fait des millions d’Américains qui ne sont pas intelligents.

L’argument ultime est que cela se paiera dans les urnes en novembre 2020 : « I have no doubt the American people will hold you and the Democrats fully responsible in the upcoming election. They will not soon forgive your perversion of justice and buse of power ».

Peut-être, peut-être pas.

[1] Les procès des sorcières de Salem sont une série de procès en sorcellerie célèbres de l’histoire coloniale des États-Unis, situés entre février 1692 et mai 1693 dans plusieurs villages du Massachusetts proches de Salem, qui entraînèrent l’arrestation d’une centaine de personnes et l’exécution de quatorze femmes et de six hommes. C’est la chasse aux sorcières la plus importante de l’histoire de l’Amérique du nord, l’Europe ayant quant à elle connu des événements similaires beaucoup plus nombreux entre la fin du XIVe siècle et la fin du XVIIIe siècle.

 

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