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Donald Trump, candidat du parti Jusqu’au-boutisme

Une semaine après que l’ancien président Donald Trump a annoncé sa candidature aux élections présidentielles de 2024, 57% des Américains pensent que Trump que c’est une mauvaise chose, selon un sondage national de l’Université Quinnipiac (contre 34 %).

En fait, cela n’a aucune importance et aucun impact sur ce qui pourra arriver. En effet, la ligne de partage est en grande partie liée à l’appartenance partisane de la manière suivante : les démocrates (88 – 8%), les indépendants (58 – 32%) tandis que les républicains considèrent à 62 % (contre 27%) que c’est là une bonne chose. Un nombre largement suffisant pour que l’ancien président puisse gagner les primaires contre n’importe quel autre candidat républicain. Et à supposer qu’il soit mis en difficulté, il aurait toujours la possibilité de se présenter avec une affiliation créée de tout de pièce : Save America party ou First America Party.

Le seul frein à se lancer dans une telle aventure est qu’il serait assuré de perdre. Il conforterait ainsi son image de loser (après 2018, 2020 et 2022). L’exemple le plus abouti d’une élection tripartite depuis 1912 est celle de 1992 où Ross Perot avait capté 18,9 % des voix populaires en tant qu’indépendant faisant ainsi perdre George H.W. Bush, pourtant assuré d’une confortable victoire. S’il réussissait à réunir 25 % des voix, il pourrait ainsi déclarer qu’il a réussi le meilleur score pour un candidat en dehors des deux grands partis et que c’est là une grande victoire. Il ferait mécaniquement perdre le candidat républicain mais c’est là son moindre souci. 

L’élection de 1912 est assez unique dans les annales. Theodore Roosevelt tentait un comeback. N’ayant pas réussi à emporter la nomination lors de la Convention républicaine face à Howard Taft, il décida alors à se présenter dans le parti progressiste qu’il venait de créer et réussit à remporter 23 % des voix, un beau succès mais assez faible comparé aux 70 % des voix qu’il avait gagné en 1904. A cette élection très particulière de 1912, un candidat socialiste, Eugene Debs, avait récolté 6 % des voix populaires. Né à Terre Haute dans l’Indiana, Eugene Debs est le fils de Jean-Daniel Debs, un natif de Colmar, qui épousa une ouvrière avec laquelle il émigra aux États-Unis après l’échec de la révolution ouvrière de juin 1848 à Paris. Il se présenta à 5 reprises pour le parti socialiste aux élections présidentielles mais réussi son meilleur score en 1912. 

Une majorité d’Américains (55%) pensent que Donald Trump a eu un impact principalement négatif sur le Parti républicain, tandis que 37% pensent qu’il a eu un impact principalement positif. Mais là encore, peu importe ce que pensent les Américains en général, seul l’avis des républicains a une quelconque importance. Et les républicains 70 à 24% pensent que Trump a eu un impact principalement positif sur leur parti. Environ un tiers des Américains (35%) se considèrent comme des partisans du mouvement Make America Great Again (MAGA) mais près de 8 républicains sur 10 (79%) se considèrent comme des partisans du mouvement MAGA. On ne voit donc pas qui pourrait lui contester le leadership de ce mouvement.

Et Ron DeSantis ? Une majorité des républicains 60 % à 26% déclarent qu’ils aimeraient voir DeSantis se présenter à la présidence en 2024 mais ils restent divisés sur qui ils préfèrent pour remporter l’investiture républicaine, 44% préférant Trump, 44% préférant DeSantis.

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