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Diplomatie

Rex Tillerson n’a sans doute pas été le plus grand Secretary of State qu’ont connu les Etats-Unis. Ses relations avec Donald Trump ont été rapidement assez conflictuelles.

Rex Tillerson a été nommé le 12 décembre 2016 et Donald Trump avait alors tweeté : « il est bien plus qu’un chef d’entreprise : c’est un joueur de classe mondiale ». Et quelques autres tweets dithyrambiques.  

Parmi les mesures qu’il a prises, on peut citer une réduction de plus de 30 % du budget de son ministère et la suppression de 2 000 fonctionnaires, à l’inverse de nombreux postes, en particulier d’ambassadeurs, n’ont pas été pourvus. Ses prises de position ont assez souvent été abruptement reprises par Donald Trump et marque un désaccord de fond sur de nombreux sujets : la Corée du Nord, l’Arabie Saoudite et le Qatar. Il est favorable au maintien de l’accord de Paris sur le climat ou à l’accord sur le nucléaire iranien. Il est démis de ses fonctions le 13 mars et remplacé par Mike Pompeo.

Dans une interview avec Bob Schieffer à Houston au profit du MD Anderson Cancer Center, Rex Tillerson a confirmé ce qui avait déjà dit à de nombreuses reprises sur son ancien patron : simplement dit, Donald Trump dirige les Etats-Unis comme sa PME familiale. Rex Tillerson raconte qu’il était fréquemment obligé d’expliquer au président qu’il ne pouvait pas faire ce qu’il demandait de faire car ce n’était pas légal. Et apparemment, Donald Trump avait beaucoup de mal à le comprendre. Beaucoup plus grave, Rex Tillerson conclut : « We did not have a common value system ». Une position intenable entre un président des Etats-Unis et son Secrétaire d’Etat.

Dans sa capacité à s’exprimer tout en nuances, Donald Trump n’a pas attendu longtemps pour répondre par un tweet très élaboré : « He was dumb as a rock and I couldn’t get rid of him fast enough. He was lazy as hell ».

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