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Coupe du monde 2026 : Un NAFTA du football ?

Alors que la Coupe du Monde 2018 vient de commencer en Russie, l’organisation de l’édition 2026 a été attribuée une association entre le Canada, les États-Unis et le Mexique. La proposition de l’autre candidat, le Maroc était sur le papier inférieur, mais l’Empire Cherifien a derechef posé sa candidature pour 2030. Le choix de l’association entre le Canada, les États-Unis et le Mexique intervient au moment délicat où Donald Trump traite Justin Trudeau de « weak and dishonnest » et son homologue mexicain de tous les noms en lui répétant depuis près de deux ans que les États-Unis allaient construire un mur pour le séparer de son pays et des hordes de « violeurs et de voleurs » qui traversent le Rio Grande. En avril dernier, alors que les conciliabules allaient bon train au sein de la FIFA, Donald Trump n’avait pu s’empêcher de se fendre d’un tweet rageur :Pour ensuite s’en attribuer le crédit

La Coupe du Monde de la FIFA 2018, qui a débuté à Moscou, sera l’un des principaux spectacles sportifs au monde, peut-être même le plus important. L’occasion a bien été comprise par Vladimir Poutine qui entend bien en faire un outil de politique interne et externe. En interne, pour régimenter ceux qui auraient la malheureuse idée de gâcher la fête (avec des peines de prison possible) et mobiliser les Russes. En externe, L’autocrate entend montrer au monde une image beaucoup plus lisse de son pays.

J.O. et Coupe du monde de football sont les deux événements planétaires majeurs. Comme le montre le graphique Statista, les JO ont fait plus d’audience que la Coupe du Monde : selon le Comité international Olympique, les JO 2012 de Londres et les JO 2008 de Pékin ont attiré 3,6 et 3,5 milliards de téléspectateurs. C’est plus que l’audience globale de la Coupe du Monde 2014 au Brésil, suivie par 3,2 milliards de personnes.

Infographie: Les évènements sportifs les plus suivis au monde | Statista

Coupe 2026 : La Fifa a rendu public le vote de chaque fédération

Après les doutes sur les votes précédents, notamment avec l’attribution de la coupe du monde 2022 au Qatar, la FIFA rend public le vote de chaque fédération. Parmi les 203 votants, 134 ont choisi la candidature nord-américaine et 65 celle du Maroc. L’Iran a voté pour « aucun des deux ». Cuba, la Slovénie et l’Espagne se sont abstenus. La France, comme annoncé en amont du scrutin, a voté pour le Maroc. Cependant, la Nouvelle-Calédonie et Tahiti, fédérations localisées sur le territoire français, mais indépendantes de la FFF, ont opté pour le projet « United ».

Le soccer très loin derrière le football

Aux États-Unis, le football version soccer monte en puissance, mais reste très loin derrière le football version american. Selon les derniers chiffres de Gallup, le Football américain reste de très loin le sport favori pour 37 % des américains (en tant que spectateurs), loin devant le basketball et le baseball. Le soccer vient en quatrième position. Mais les tendances sont claires. Le baseball, sport favori des Américains jusque dans les années 60, est en perte de vitesse. A l’inverse, le soccer monte en puissance : il est désormais en troisième position devant le baseball chez les moins 18-34 ans et les 35-54 ans. Une évolution qui n’est sans doute pas étrangère à l’augmentation des Hispaniques, adeptes fervents du fútbol. Avec le temps et l’arrivée des nouvelles générations, le soccer devrait se faire une place. A l’inverse, le baseball ne semble pas sur une bonne trajectoire.

Sport américain contre sport universel

L’avantage du Football américain est qu’il est purement – ou presque – national et que donc les Américains n’ont pas à se comparer au monde. Ils peuvent donc être les meilleurs sans avoir à disputer de compétitions. A l’inverse, la puissance du soccer est sa dimension de plus en plus universelle. D’ailleurs, l’édition 2026 sera la première regroupant 48 équipes. Ce côté presque unamerican du football est développé par certains conservateurs dont la pointe extrême est par exemple représentée par la commentatrice Ann Coulter avec des arguments aussi stupides que désolants (lire ci-dessous l’un de ses articles intitulé Any growing interest in soccer a sign of nation’s moral decay).

I’ve held off on writing about soccer for a decade — or about the length of the average soccer game — so as not to offend anyone. But enough is enough. Any growing interest in soccer can only be a sign of the nation’s moral decay.

Individual achievement is not a big factor in soccer. In a real sport, players fumble passes, throw bricks and drop fly balls — all in front of a crowd. When baseball players strike out, they’re standing alone at the plate. But there’s also individual glory in home runs, touchdowns and slam-dunks.

Pour lire la suite de l’article, cliquer ici

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