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Caucus de l’Iowa : le chaos sera-t-il déterministe ?

Pour un premier pas dans les primaires démocrates, c’est un faux pas. La nomination pour le candidat commence bien mal et donne une image plutôt désastreuse du parti de l’âne. « Ils sont incapables d’organiser des élections, comment peuvent-ils penser gouverner les États-Unis ». La critique était assez facile à trouver et a été reprise par Donald Trump dans un de ses nombreux tweets sur le scrutin démocrate de l’Iowa.

Alors que 70 % des suffrages sont comptabilisés, les résultats semblent s’éclaircir et donner la victoire à Pete Buttigieg devant Bernie Sanders. On notera que ce dernier a plus de voix populaires que son challenger. Elisabeth Warren serait en 3e position et Joe Biden en 4e position avec seulement 15 %.

On se demande au passage comment le parti démocrate de l’Iowa a pu autant faillir dans l’organisation de ce scrutin. Au total, on parle d’environ 200 000 votes à comptabiliser. Ce n’est pas la mer à boire.

C’est probablement dans les quatre premiers de ce caucus que le candidat démocrate sera choisi. Mais il ne s’agit qu’une mise en bouche. Le New Hampshire, le Nevada et la Caroline du Nord éclairciront un peu plus le paysage même si c’est à l’issue du Super Tuesday que l’on aura une meilleure vision des chances des différents candidats. Et surtout que l’on pourra évaluer les chances de réussite du pari risqué de Michael Blommberg qui a décidé d’entrer dans l’arêne à ce moment-là. Il dépense sans compter, car il a les poches bien pleines. Il avait déclaré qu’il était prêt à dépenser 1 milliard de dollars dans la campagne, pour lui ou, à défaut, pour le candidat démocrate le mieux placé. Si l’on souhaite qu’un candidat batte Trump quel qu’en soit le prix, on ne peut qu’approuver. Si l’on conteste l’influence éhontée de l’argent dans la politique, on ne peut que le regretter. Car c’est là une dérive de la politique américaine, surtout de l’élection présidentielle, où les sommes dépensées deviennent totalement démesurées. Un match de milliardaire pour conquérir la Maison-Blanche, ce serait là une mauvaise image pour la politique, déjà largement sous influence de l’argent et des lobbies.

Pour l’heure, face à ce chaos Iowanien, Donald Trump a pu se mettre facilement en vedette. D’abord en participant à un meeting à la Drake University juste avant les Caucus. Ensuite avec son discours sur l’état de l’Union qui était plutôt un discours de promotion de réélection.  Si aucun événement grave n’intervient d’ici à novembre et si les démocrates ne dégagent pas un leader ralliant autour de lui tout le parti et portant un discours clair et crédible, Donald Trump a de bonnes chances de passer quatre années supplémentaires dans le bureau ovale. Et peut-être d’être à nouveau soumis à une procédure d’impeachment. Il sera alors dans le livre des records pour avoir été le seul président à avoir subi deux fois cette procédure.

 

   

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