Michael Cohen, avocat personnel, homme de main et exécuteur des basses œuvres de Donald Trump pendant plus de dix ans, a été condamné à trois ans de prison par une juridiction fédérale de New York pour violation de réglementation de financement de campagne, fraude fiscale et mensonge au Congrès.
Et on attend toujours la publication du rapport du procureur spécial Robert Mueller qui a déjà donné lieu à de nombreuses inculpations. Certains observateurs avançaient l’idée que cette publication devrait intervenir assez rapidement. En tous cas, en fin de semaine dernière, elle a causé chez Donald Trump une véritable éruption de tweets.
Dans une interview télévisée, Michael Cohen a clairement indiqué que tout ce qu’il avait fait l’avait été à la demande et sous la direction de son patron Donald Trump. Comment penser d’ailleurs qu’il put en être autrement puisque c’est le mode de fonctionnement des différentes organisations labellisées Trump ?
La semaine passée a marqué une accélération claire dans les différentes enquêtes. Six entités Trump sont sous le feu d’investigations menées par différentes institutions : le procureur Mueller, l’US Southern District of New York et bientôt les différentes commissions de la Chambre des représentants qui vont être présidées par des démocrates dès le début janvier. Cela va faire beaucoup de fronts face auxquels Donald Trump et ses armées d’avocats vont avoir affaire.
Sur CNN, Richard Painter, ancien responsable des questions d’éthique à la Maison Blanche sous l’administration George W. Bush et aujourd’hui professeur de droit à l’université du Minnesota, conseille à Trump et ses avocats de coopérer et plaider coupable tant qu’il en est temps et tant qu’il a encore un pouvoir de négociation. Evoquant de manière sérieuse une possibilité de prison…
Le point peu enthousiasmant d’une telle hypothèse et qui n’est pas franchement de nature à rassurer est que le Vice Président Mike Pence deviendrait en charge des affaires. Dieu devenu président des Etats-Unis par procuration… On a vu mieux.
