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6 août 1945 : Hiroshima

Le film Oppenheimer a fait un tabac, peut-être pas aussi massif que Barbie[i] sorti le même week-end mais assez spectaculaire de l’ordre du demi-milliard de dollars de recettes moins de trois semaines après sa sortie en salle. Il raconte la vie du directeur du « Manhattan project » que l’on surnommé «  le père de la bombe atomique ».

C’est il y a 78 ans, le 6 août 1945 que, sous l’ordre de Harry Truman, les Etats-Unis largue la première bombe atomique sur une population civile. Le même jour, Harry Truman lit un extrait d’une déclaration (Statement by the President Announcing the Use of the A-Bomb at Hiroshima) diffusée sur les ondes informant les Américains que les Etats-Unis ont lancé une bombe d’un type nouveau, une bombe atomique « harnessing of the basic power of the universe ». Il explique qu’il a été contraint de prendre cette décision puisque les Japonais ont rejeté l’ultimatum de Postdam (Proclamation Defining Terms for Japanese Surrender Issued, at Potsdam, July 26, 1945) signé par le président des Etats-Unis, le Premier ministre britannique et le président du gouvernement chinois demandant de déposer les armes.

Il explique qu’il a ordonné de lancer une bombe sur Hiroshima qu’il qualifie d’importante base militaire japonaise ». Peut-être mais c’est aussi une grande ville. Cent mille japonais seront tués quasi instantanément et cent mille seront blessés. Cette bombe atomique, qui représente 20 000 tonnes de TNT, est 2 000 fois plus puissante que le « Grand Slam » britannique, la bombe la plus puissance jamais utilisée dans une guerre.  

Harry Truman détaille la prouesse scientifique, technique et industrielle qui a conduit à ce grand succès. Au pic de l’activité, ce projet a employé 125 000 personnes et représenté un budget de 2 milliards de dollars (35 milliards d’aujourd’hui) et permettra de développer une puissance de feu inégalée ?

Après avoir détaillé cette accomplissement inédit, il explique aux Japonais que « We are now prepared to obliterate more rapidly and completely every productive enterprise the Japanese have above ground in any city. We shall destroy their docks, their factories, and their communications. Let there be no mistake; we shall completely destroy Japan’s power to make war (…) If they do not now accept our terms they may expect a rain of ruin from the air, the like of which has never been seen on this earth. Behind this air attack will follow sea and land forces in such numbers and power as they have not yet seen and with the fighting skill of which they are already well aware ». On ne peut que constater qu’il ne fait pas dans la dentelle.

Et trois jours plus tard, le 9 août 1945, il donne l’ordre de lancer une seconde bombe sur Nagasaki, une autre ville japonaise qui fera à peu près le nombre de victimes.

Quelques heures avant l’annonce de la capitulation japonaise, le 14 août, Truman avait « confia avec regret à un diplomate britannique qu’il n’avait « pas d’autre choix » que d’ordonner une troisième attaque à la bombe atomique » (1945 : les États-Unis prévoyaient d’envoyer une troisième bombe atomique sur le Japon).


[i] Le film a dépassé le miliard de dollar de recettes

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