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Why America is great ?

Lors de sa campagne présidentielle, Ronald Reagan avait déjà utilisé le slogan Make America Great Again. Son lointain successeur n’a donc rien inventé. Pas très original d’ailleurs puisque Bill Clinton l’avait également utilisé dans sa campagne. La différence avec Donald Trump est qu’ils ne l’ont pas accompagné d’une activité de merchandising avec la vente des casquettes, T-shirts, etc.

En écoutant le discours d’adieu de Ronald Reagan, on ne peut qu’être frappé du chemin parcouru par les républicains, tout particulièrement sur le sujet de l’immigration. Un véritable virage à 180 degrés.

Ronald Reagan avait un discours optimiste et inclusif. En 1986, il signe l’Immigration Reform and Control Act (IRCA) qui régularise environ 3 millions de sans-papiers. Son approche est empreinte d’un idéal d’Amérique « terre d’accueil », avec une insistance sur l’intégration. Vision exprimée avec grâce dans son discours d’adieu.

George H. W. Bush poursuit dans la même voie avec une ouverture envers les réfugiés (Cubains, Vietnamiens).

Les années 1990 montrent une montée des tensions. Avec Newt Gingrich et la « révolution républicaine » de 1994, le parti commence à se raidir sur l’immigration, sous la pression des électeurs préoccupés par l’illégalité et le coût social. Proposition 187 en Californie (1994), soutenue par des républicains, restreint l’accès aux services publics pour les sans-papiers.

George W. Bush (2001-2009) a une posture ambivalente. Favorable à une réforme globale (y compris un chemin vers la régularisation), notamment pour des raisons économiques et culturelles (liens avec le Mexique, intérêt pour le vote hispanique). Mais après le 11-Septembre, l’accent bascule sur la sécurité des frontières et le contrôle. Ses tentatives de réforme bipartisane échouent face à la résistance de son propre camp.

Pendant les années Obama (2009-2016), les républicains montrent une opposition grandissante aux projets de régularisation (DREAM Act, DACA). Le Tea Party (à partir de 2010) fait de l’immigration un symbole du rejet de l’« État laxiste » et de la défense identitaire.

Donald Trump (2016-2020) poursuit dans cette voie avec une rupture radicale. Discours centré sur la criminalisation des migrants (« bad hombres » qui mangent les chats et les chiens), la construction du mur à la frontière mexicaine, les restrictions sur l’asile, le Muslim Ban, et une politique de tolérance zéro (séparations familiales). L’immigration devient l’axe central de son populisme nationaliste, en opposition frontale avec l’héritage reaganien d’ouverture.

Alors que Ronald Reagan offrait une vision optimiste et relativement inclusive, Donald Trump a opéré un basculement radical vers une approche identitaire, nationaliste et coercitive. Jusqu’ici sa base le suit dans cette voie. Jusqu’à quand ?

D’ailleurs, l’Amérique est-elle si “great”

Can You Say Why America is the Greatest Country in the World?

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