Après Los Angeles, Donald Trump veut mettre au pas Washington District of Columbia, la capitale fédérale de l’Union. Cette ville n’a pas toujours été la capitale des États-Unis. New York City (1789 – 1790), fut la Première capitale officielle sous la nouvelle Constitution. C’est là que George Washington a prêté serment. Puis, ce fut Philadelphie en Pennsylvania de 1790 à1800, de manière temporaire en attendant la construction d’une capitale fédérale permanente sur le Potomac.
En 1790, Le Residence Act établit un district fédéral le long du fleuve Potomac, choisi par George Washington, pour servir de capitale nationale permanente. Et dix ans plus tard, le gouvernement fédéral quitte Philadelphie pour s’installer dans la nouvelle capitale.
Aujourd’hui, la ville a un statut à part. La Constitution des États-Unis (article I, section 8, clause 17) donne au Congrès le pouvoir d’« exercer une législation exclusive » sur le district, ce qui signifie qu’il ne fait partie d’aucun État. Et elle n’est pas un État.
Initialement, D.C. était divisée en trois zones distinctes : Georgetown, la ville de Washington et Alexandria (plus tard rétrocédée à la Virginie en 1846). Le Congrès contrôlait presque tous les aspects de l’administration locale ; les résidents n’avaient pas de représentation électorale au Congrès. Au fil du temps, le Congrès a autorisé une autonomie locale limitée, mais le district est resté sous la surveillance fédérale.
C’est en 1961, avec la ratification du 23e amendement, que les résidents de Washington ont obtenu le droit de vote. Aussi bizarre que cela puisse paraître, ils n’avaient pas ce droit avant. C’est à l’occasion des élections de 1964, celles qui ont conduit Lyndon Johnson à la Maison-Blanche, que cet amendement a été appliqué en donnant une écrasante majorité au candidat démocrate.
23e amendement
« Section 1. The District constituting the seat of Government of the United States shall appoint in such manner as the Congress may direct: A number of electors of President and Vice President equal to the whole number of Senators and Representatives in Congress to which the District would be entitled if it were a State, but in no event more than the least populous State; they shall be in addition to those appointed by the States, but they shall be considered, for the purposes of the election of President and Vice President, to be electors appointed by a State; and they shall meet in the District and perform such duties as provided by the twelfth article of amendment.
Section 2. The Congress shall have power to enforce this article by appropriate legislation »

Puis en 1973, le Home Rule Act du district de Columbia permit aux résidents d’élire un maire et un conseil municipal, mais le Congrès conserve un droit de veto sur les lois et le budget.
Depuis les années 1980, des propositions ont émergé pour faire de D.C. un État ou fournir une représentation complète au Congrès.
En 2016, a Chambre des représentants adopte une résolution non contraignante soutenant le statut d’État de D.C. En 2020, elle adopte le H.R. 51, un projet de loi visant à admettre D.C. comme 51e État. Le projet de loi proposait de renommer le district fédéral « Washington, Douglass Commonwealth », en conservant une petite enclave fédérale autour du Capitole et de la Maison-Blanche.
Depuis, les efforts en faveur du statut d’État se sont poursuivis à la Chambre, mais ont été bloqués au Sénat en raison de l’opposition politique.
Actuellement, Washington D.C. n’est donc pas un état, mais a une autonomie locale et participe aux élections présidentielles. Aux élections de 2024, D.C. a voté à plus de 90 % pour Kamala Harris. Washington D.C. a un délégué sans droit de vote à la Chambre des représentants et aucune représentation au Sénat.