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Trump et Orban même combat

Avec les révélations qui s’accumulent sur les agissements avant, pendant et après le 6 janvier par la commission éponyme, on aurait pu penser que la main mise et le contrôle de Donald Trump sur le parti républicain faiblirait. Il ne semble pas que ce soit le cas, au contraire. L’ex-président continue son travail de sape (le big lie selon lequel les élections de 2020 ont été volées), et de faiseur de roitelets lors des primaires qui n’ont jamais été aussi suivies. Son objectif est simple : détruire ceux qui ont osé se mettre en travers de son chemin c’est-à-dire ceux qui ont voté les deux impeachments, ceux qui participent aux travaux de la Commission du 6 janvier en tant qu’organiseurs (Liz Cheney et Adam Kinzinger) ou témoins (quasiment toutes les personnes qui ont témoigné jusqu’ici faisaient partie de l’équipe Trump pendant un temps, certains ayant attendu le dernier moment pour démissionner) et promouvoir ceux qui lui sont loyaux, qui adhèrent au big lie et continuent sa perpétuation en endossant leur candidature lors des primaires républicaines en vue des élections de mi-mandat.

Son objectif de faire plier et faire payer le parti républicain et le normaliser complètement. Témoin, le post qu’il a republié sur son réseau social du media Human Events : « After the last few weeks, I am absolutely convinced that Trump should and must run in 2024. Trump must run to finish what he started, Trump must run to crush the Republican establishment ». (Trump 2024: Crush the Establishment).

Le GOP se partage désormais en trois groupes. Les républicains traditionnels et/ou modérés qui se sont déclarés contre l’ex-président, ceux qui adhèrent à son discours – Jim Jordan, Josh Hawley, Matt Gaetz, Lauren Boebert… – (Certains sont encore plus radicaux) et ceux qui attendent, espèrent que l’orage va passer et que l’empreinte de Trump va peu à peu disparaître.

Mais, fort d’un soutien quasi inébranlable de sa base que les informations accablantes arrivent à peine à effriter, Donald Trump est toujours là. Témoin, le résultat des primaires de ce mardi 2 août. En Arizona, deux candidats endossés par le maître de Mar-a-Lago ont gagné. Au Michigan, le candidat républicain au poste de gouverneur Tudor Dixon a gagné la nomination Tandis que Pete Meijer, l’un des dix candidats à avoir voté pour l’impeachment en 2021 (le second), a perdu contre John Gibbs. Dans ce dernier duel, les démocrates ont joué un jeu discutable. Ils ont déversé des millions de dollars pour faire élire ce dernier contre Pete Meijer considérant qu’il serait plus facile à battre lors des élections générales de novembre (Anderson Cooper: It’s Weird That Democrats Are Funding GOP Candidates They Say Are Threats To Democracy). La fin justifie-t-elle les moyens ?

Dans l’état du Missouri, Donald Trump a soutenu « Eric » sachant que les deux candidats principaux se prénommait Eric. Il était donc facile ensuite de déclarer qu’il avait soutenu le candidat gagnant.

D’ailleurs, Donald Trump utilise une méthode de soutien assez efficace consistant à soutenir des dizaines de candidats afin de récolter une moisson importante. Lorsqu’on pari Pile 100 fois, on a 50 % de chances de gagner. Et Donald Trump a une longue expérience pour ne mettre en avant que les victoires et même présenter les défaites en succès (cf Big Lie).

Revigoré par son passage à la conférence CPAC qui vient de se tenir à Dallas, Donald Trump entend bien peser de tout son poids lors des élections de mi-mandat. Une conférence qui a accueilli également Viktor Orban, le Premier ministre hongrois. On se demande qui est un modèle pour l’autre ?  

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