Dès le début de son second mandat, Donald Trump s’est mis à divaguer sur la possibilité de conquérir le Groenland, de faire du Canada le 51e état des États-Unis et de reprendre le contrôle du canal de Panama.
A l’émission Concordance des temps sur France Culture, Jean-Yves Mollier, historien français, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, retrace l’histoire mouvementée de cet ouvrage colossal, théâtre d’affrontements politiques, financiers et impériaux.
Jean-Yves Mollier, professeur d’histoire contemporaine à l’Université Paris Saclay, Versailles Saint-Quentin, nous offre un ouvrage intitulé Panama, un canal pour mémoire. Il s’agit en réalité de plusieurs mémoires, souvent divergentes. Quatre pays, au moins, sont plus directement concernés. La France, bien sûr, puis les États-Unis, qui sont intervenus pour faire aboutir le projet, après le naufrage de l’entreprise de Ferdinand de Lesseps. Mais aussi, en Amérique latine, la Colombie et le Nicaragua. Ces deux pays entretiennent un souvenir vivace qui leur est propre. Et à l’éventail de ces quatre mémoires spécifiques, il faut ajouter, au premier rang, celle des Panaméens eux-mêmes, et notamment les enfants des ouvriers antillais qui ont été les principaux constructeurs d’une réalisation si impressionnante et si disputée.
Un morceau d’histoire qui sonne comme une aventure romanesque.