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Respect et Courtoisie aux États-Unis : c’était mieux avant

Pratiquement tous les Américains perçoivent un déficit croissant de courtoisie et de respect aux États-Unis, et plus de huit Américains sur dix estiment que leurs concitoyens se traitaient autrefois avec plus de courtoisie et de respect. C’est ce qu’indique un récent sondage réalisé par Marist Institute for Public Opinion intitulé Respect & Courtesy in the U.S.

Cependant, de nombreux Américains sont tournés vers l’avenir et ne s’attardent pas avec nostalgie sur le prétendu « bon vieux temps ». Lorsqu’ils réfléchissent aux 75 dernières années, près de la moitié affirme que les années 1990 ou les années 1980 ont été la meilleure décennie à vivre aux États-Unis.

La majorité des Américains (91 %) sont d’accord ou tout à fait d’accord pour dire que le manque de respect et de courtoisie aux États-Unis est un problème croissant. Cet avis est partagé par toutes les générations. Cependant, les Baby Boomers/la Génération silencieuse/la Génération la plus âgée (95 %) et la Génération X (94 %) sont plus susceptibles que les Millennials (89 %) et la Génération Z (86 %) de penser que la courtoisie et le respect font défaut aux États-Unis.

Trois Américains sur quatre (75 %) estiment que les comportements impolis et égoïstes ont augmenté ces dernières années dans des lieux comme les autoroutes, les magasins et les aéroports. Cinq pour cent, en revanche, pensent que ces comportements ont diminué. Un sur cinq (20 %) affirme qu’ils sont restés à peu près les mêmes.

La majorité des Américains (90 %) sont d’accord ou tout à fait d’accord pour dire que la courtoisie et le respect sont contagieux : plus les gens les pratiquent, plus ils se propagent. Neuf pour cent (9 %) ne sont pas d’accord ou pas du tout d’accord avec cette idée.

Plus de huit Américains sur dix (84 %) pensent que les Américains se traitaient autrefois avec plus de courtoisie et de respect. Seuls 16 % ne partagent pas cet avis.

Il est frappant de constater un tel décalage entre les aspirations des Américains à plus de civilité et le comportement du premier d’entre eux : le président des États-Unis. Ce dernier semble en effet faire fi du respect et de la courtoisie, des valeurs qu’il rejette vraisemblablement en les classant sous l’étiquette de « valeurs woke » ou de « politiquement correct ». Pour lui, la tradition n’a de sens que si elle sert son image, n’hésitant pas à briser des protocoles centenaires, comme le transfert pacifique du pouvoir ou le respect de l’indépendance de la justice.

Son rapport aux personnes est tout aussi transactionnel : dès qu’une critique émane d’un collaborateur, d’un journaliste ou d’un opposant, le respect disparaît au profit de l’attaque personnelle et du mépris. On peut citer ses attaques récurrentes contre des figures de son propre camp qui osent le contredire, ou encore l’usage de surnoms dénigrants pour humilier publiquement ceux qui ne s’alignent pas sur sa vision, illustrant une volonté de remplacer le débat d’idées par une culture de l’intimidation.

Faut-il rappeler cette désormais habitude qu’il a d’affubler les personnalités qu’il n’apprécie pas de surnoms dégradants sans que bien sûr aucun républicain n’ose émettre une quelconque critique. Ci-dessous une liste bien incomplète.

“Crooked Joe” ou “Sleepy Joe” pour Joe Biden
“nasty woman” pour Kamala Harris
“Crooked Hillary” pour Hillary Clinton lors de la campagne de 2016.
“Birdbrain” attribué à Nikki Haley lors des primaires de 2024
“Ron DeSanctimonious” utilisé contre Ron DeSantis
“Low Energy Jeb” pour Jeb Bush 
“Little Marco” pour Marco Rubio
Et tout récemment “Marjorie Traitor Brown” pour Marjorie Taylor Greene

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