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Plus ça va, moins ça va…

Le taux d’approbation du président Donald Trump est tombé à 36 %, à son niveau le plus bas de son second mandat, avec un taux de désapprobation à 60 %. Cette baisse, mesurée par un sondage Gallup (3 au 25 novembre), intervient après des élections partielles favorables aux démocrates et au milieu du plus long “shutdown” du gouvernement fédéral de l’histoire des États-Unis.

C’est en fait du côté des indépendants que la baisse de 8 points du taux de popularité qui tombe ainsi à 25 % est la plus significative. On observe une certaine chute côté républicains, mais ceux-ci soutiennent toujours très largement le président. Quant aux démocrates, ils sont, sans surprise, à un niveau extrêmement bas, proche du zéro absolu.  

Donald Trump est jugé négativement sur 9 questions nationales et internationales. Les meilleures notes sont liées à la criminalité (43 %), aux affaires étrangères (41 %), au commerce extérieur (39 %), et à l’immigration (37 %).

Les pires notes concernent l’économie (36 %), la situation au Moyen-Orient (33 %) (malgré le soi-disant plan de paix signé), le budget fédéral (31 %), la situation en Ukraine (31 %), et la politique de santé (30 %).

Le “shutdown”, les revers électoraux et les inquiétudes économiques ont nui à la popularité de Trump, en particulier auprès des républicains et des indépendants. Son taux d’approbation global est au plus bas de son second mandat, et ses notes sur des sujets nationaux comme l’économie et l’immigration se sont érodées. Ces tendances pourraient annoncer des difficultés pour les républicains lors des prochaines élections de mi-mandat.

Mais cette tendance baissière est peut-être liée au comportement de plus erratique du président qui est, elle-même, peut-être, la conséquence d’un déclin assez évident du personnage. Les médias s’étaient emparés du comportement de plus en plus problématique de Joe Biden mais il semblerait qu’il soit beaucoup plus modéré sur le même phénomène touchant Donald Trump. La transcription de ses interventions en public est de plus en plus problématique et les médias ont du mal à donner un quelconque sens à ce qui n’en a pas.

Un article récent du New York Times a mis en évidence cette évolution de Donald Trump (Shorter Days, Signs of Fatigue: Trump Faces Realities of Aging in Office). L’article plutôt mesuré aborde la question de l’énergie et de la santé du Président Donald Trump (79 ans), opposant son image publique d’infatigable et des signes de fatigue et un emploi du temps allégé.

Malgré sa rhétorique et ses publications sur les réseaux sociaux qui projettent une énergie constante, Donald Trump montre des signes de fatigue en public, notamment en semblant s’assoupir lors d’un événement au Bureau ovale. Une analyse par le New York Times révèle que Donald Trump a réduit son nombre d’événements publics officiels de 39 % par rapport à sa première année de mandat en 2017, et ses journées de travail commencent en moyenne plus tard (après-midi). Certes, il voyage cependant plus à l’étranger.

Les préoccupations concernant sa santé sont alimentées par son manque d’exercice, son régime alimentaire, et les informations médicales partielles qu’il divulgue (comme une IRM sans fournir les détails). Son médecin a affirmé qu’il était en excellente santé physique et cognitive.

Donald Trump se compare souvent à Joe R. Biden Jr. (82 ans) – qu’il critique pour sa fragilité – pour minimiser les préoccupations concernant son propre âge.

Il n’en a fallu beaucoup plus pour que Donald Trump s’en prennent violemment au New York Times, qualifié d'”ennemi du peuple”, et l’auteur de l’article.   

“Ce TORCHON bon marché est vraiment un ENNEMI DU PEUPLE. Katie Rogers (…) est une journaliste de seconde zone qui est laide extérieurement comme intérieurement”, a écrit le président américain, âgé de 79 ans, sur son réseau Truth Social.

Le quotidien a dénoncé ces “injures et insultes personnelles” dans une déclaration publiée sur X, en affirmant que ses journalistes ne tiendraient pas compte de ces “tactiques d’intimidation.”

Le New York Times a aussi défendu Katie Rogers, qui “démontre de manière exemplaire comment une presse libre et indépendante aide les Américains à mieux comprendre leur gouvernement et ceux qui le dirige.”

La dernière intervention du Docteur Gartner sur le Daily Beast Podcast est beaucoup plus radicale. Si le diagnostic du psychologue, professeur à la John Hopkins University, est correct, on ne voit pas comment Donald Trump va pouvoir finir son mandat.

We Can See Trump Is In Gross Decline: Psychologist | The Daily Beast Podcast

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