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No limits

The sky is the limit tel est le slogan bien connu que ne semble pas connaître Donald Trump qui, lui, n’en n’a pas. Avec les élections qui approchent – un peu plus de 50 jours – et des sondages toujours en faveur de Joe Biden, Donald Trump semble prêt à tout avant l’élection, mais aussi après. D’ailleurs la question a déjà été envisagée non seulement par différents commentateurs politiques, mais par Joe Biden lui-même qui ne doutait pas une seconde de la loyauté de l’armée pour faire respecter la loi et escorter Donald Trump hors la Maison-Blanche s’il n’était pas élu.

 

 

A ce jour, plusieurs scénarios sont possibles.

Donald Trump perd les élections. Mais il l’a déjà dit et écrit, s’il les perd c’est que les élections auront été truquées. Dans ce scénario, plusieurs versions sont possibles.

Le résultat est tranché en faveur de Joe Biden à la fois en votes populaires et en nombre de grands électeurs. La victoire ne fait pas de doute… sauf pour Donald Trump qui la conteste, mais ne peut pas la remettre en question. Ses amis républicains et sa famille sont fort marris, mais ne peuvent pas grand-chose. Il quittera la Maison-Blanche, mais n’assistera pas à la cérémonie d’investiture et ne recevra pas Joe Biden dans le bureau ovale pour la transition.

Il pourrait alors lancer alors un mouvement basé sur l’idée que les élections ont été truquées en faveur de Joe Biden. Entouré de ses amis trumpoblicains, Donald Trump pourrait alors créer un nouveau parti en marge du parti républicain, une chaîne de TV donc l’objectif serait de mobiliser sa base pendant les quatre années qui vont suivre les élections et saper l’autorité et la présidence de Joe Biden. Une initiative qui ne pourrait que diviser un peu plus les États-Unis en deux groupes irréconciliables. Dans ce contexte, rien ne l’empêcherait de se représenter en 2024, la Constitution l’y autorise et, au vu de ce que l’on a pu voir ces quatre dernières années, rares seront ceux qui oseront se mettre en travers de sa route. Il n’aura que 78 ans !

Le soir du 3 novembre, Joe Biden a gagné plus de votes populaires, mais le décompte n’est pas finalisé en raison de bulletins qui ne sont pas encore arrivés par la poste. Le résultat est incertain et pas suffisamment tranché pour définir un vainqueur. Donald Trump profite de l’incertitude pour se déclarer lui-même vainqueur et mettre ainsi l’Amérique devant un fait accompli. Et selon le principe selon lequel la vérité est ce que dit Donald Trump, il est donc élu puisqu’il l’a déclaré. Là, c’est la grande inconnue peut-être encore plus que lors de 1876 et 2000.  L’élection de 1876, est sans doute « la plus contestée de l’histoire électorale américaine » (Les présidents des États-Unis, George Ayache, Perrin), mais c’est très ancien.

Beaucoup plus récemment, il y a eu celle de 2000 où le suspense a duré plus d’un mois et s’est terminé par une décision de la Cour Suprême. Décision dont l’application a été facilitée par l’acceptation des résultats par Al Gore. Les États-Unis ne sont pas sortis grandis de cet épisode abracadabrantesque. Les 25 voix de grands électeurs de la Floride ont, au final, donné la victoire à George W. Bush.

Une autre version assez proche de la précédente est que Donald Trump sorte vainqueur au soir du 3 novembre, mais que ce résultat ne tienne pas compte de votes par correspondance qui n’ont pas été encore comptabilisés. Qu’à cela ne tienne, Donald Trump déclare qu’il a gagné.

Le décompte des votes par correspondance démontre le contraire, mais Donald Trump ne concède rien et considère que ces bulletins sont frauduleux et illégaux. S’ouvre alors une période de grande incertitude.

Le dernier scénario est le plus limpide à court terme et le plus incertain à long terme. Donald Trump gagne les élections. A court terme, c’est simple, il reste à la Maison-Blanche. A plus long terme, c’est le grand saut dans le vide. Après avoir testé les limites du système pendant quatre ans allant jusqu’à un impeachment (on l’avait presque oublié) qui l’a blanchi, Donald Trump pense désormais qu’il peut faire absolument ce qu’il veut. Les choses sérieuses commencent pour l’Amérique.

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