Alors que la troisième étape des primaires se déroule aujourd’hui dans le Nevada, Michael Bloomberg et Bernie Sanders attirent la lumière à eux : le premier, car il inonde les ondes et les tableaux lumineux de ses messages politiques alors qu’il ne participe pas au scrutin, le second, car il se présente comme le grand gagnant de ce caucus. S’il faut attendre le Super Tuesday du 3 mars pour y voir plus clair, un match Bloomberg-Sanders apparaît de plus en plus plausible : le premier retenu à la force de ses millions, le second grâce à une incontestable popularité. Un dernier sondage au niveau national les place en première et deuxième position, en pleine dynamique ascendante, face à Joe Biden et Elisabeth Warren, tous deux pris dans une spirale négative.
Message de Michael Bloomberg sur le strip de Las Vegas
Les différents messages projetés
Alors que la troisième étape des primaires se déroule aujourd’hui dans le Nevada, Michael Bloomberg et Bernie Sanders attirent la lumière à eux : le premier, car il inonde les ondes et les tableaux lumineux de ses messages politiques alors qu’il ne participe pas au scrutin, le second, car il se présente comme le grand gagnant de ce caucus. S’il faut attendre le Super Tuesday du 3 mars pour y voir plus clair, un match Bloomberg-Sanders apparaît de plus en plus plausible : le premier retenu à la force de ses millions, le second grâce à une incontestable popularité. Un dernier sondage au niveau national les place en première et deuxième position, en pleine dynamique ascendante, face à Joe Biden et Elisabeth Warren, tous deux pris dans une spirale négative.
Mais comme le fait remarquer le Las Vegas Sun (Bloomberg and Sanders – neither life-long Democrats – now want to lead the party) tous les deux ne sont pas véritablement inscrits au parti démocrate. Pour Bernie Sanders, c’est une question de choix politiques et de convictions, pour Michael Bloomberg, plutôt une question de circonstances et d’opportunités.
Si Bernie Sanders avait été démocrate, il serait positionné à l’aile du gauche du parti. Alors qu’il était étudiant à l’université de Chicago, il adhère à la Ligue des jeunes socialistes, section étudiante du Parti socialiste d’Amérique. Lorsqu’il se présente spontanément socialiste, il coupe ainsi l’herbe sous le pied à des critiques qui voudrait l’affubler du qualificatif pour l’affaiblir. En 1971, il adhère au parti de l’Union de la Liberté et dix ans plus tard, il est élu maire de Burlington, la ville la plus importante de l’état du Vermont, contre Gordon Paquette, le maire en place démocrate. En 1990, il réussit le tour de force de se faire élire à la Chambre des représentants sous l’étiquette indépendant, une première depuis 1950. En 2006, il devient sénateur des Etats-Unis pour l’état du Vermont avec une position délicate où il décline l’investiture du parti démocrate tout en acceptant son soutien. Sous l’étiquette indépendant, il a dans cette élection le soutien des socialistes démocrates d’Amérique. En 2012, il avait caressé l’idée de se présenter contre Barack Obama.
Ce n’est qu’en 2015 qu’il annonce sa candidature aux primaires démocrates de l’élection présidentielle de 2016. Un outsider qui aura bien du mal face à Hillary Clinton qui représente l’establishment du parti.
Chez Michael Bloomberg, les étiquettes politiques ont connu une valse à plusieurs temps. Alors qu’il est inscrit démocrate, il entre en politique en tant que républicain pour se présenter aux élections municipales de New York. Tout simplement pour éviter les primaires démocrates. Pour cette élection, il dépense déjà 70 millions de dollars de son argent personnel. En 2005, il est réélu en tant que républicain, mais deux ans plus tard, il quitte le parti pour l’étiquette indépendant qu’il gardera jusqu’en 2018 où il rejoint les rangs du parti démocrate.
Quelles sont les raisons d’une telle situation ? Pour Michael Bitzer, professeur au Catawba College, cité dans l’article du Las Vegas Sun, « nous avons maintenant un système politique où les deux partis sont si faibles qu’ils peuvent être influencés ou captés par des personnalités extérieures, Trump et Bloomberg grâce à la puissance de l’argent, Sanders par celle de l’idéologie ». Pour Kerry Haynie, analyste politique de la Duke University, l’ouverture des candidats extérieurs ne fait que refléter le cheminement des électeurs.
Si ces deux candidats ont assez peu en commun tant sur le plan de la personnalité, du profil ou de l’expérience, ils partagent fortement une idée commune : battre Donald Trump. Mais à la fin des primaires, lorsque l’un des deux aura été élu, pourront-ils s’entendre sur cet objectif ? Et surtout, les électeurs qui ont voté pour eux seront-ils tout aussi prêts à faire cause commune ?
Mais comme le fait remarquer le Las Vegas Sun (Bloomberg and Sanders – neither life-long Democrats – now want to lead the party) tous les deux ne sont pas véritablement inscrits au parti démocrate. Pour Bernie Sanders, c’est une question de choix politiques et de convictions, pour Michael Bloomberg, plutôt une question de circonstances et d’opportunités.
Si Bernie Sanders avait été démocrate, il serait positionné à l’aile du gauche du parti. Alors qu’il était étudiant à l’université de Chicago, il adhère à la Ligue des jeunes socialistes, section étudiante du Parti socialiste d’Amérique. Lorsqu’il se présente spontanément socialiste, il coupe ainsi l’herbe sous le pied à des critiques qui voudrait l’affubler du qualificatif pour l’affaiblir. En 1971, il adhère au parti de l’Union de la Liberté et dix ans plus tard, il est élu maire de Burlington, la ville la plus importante de l’état du Vermont, contre Gordon Paquette, le maire en place démocrate. En 1990, il réussit le tour de force de se faire élire à la Chambre des représentants sous l’étiquette indépendant, une première depuis 1950. En 2006, il devient sénateur des Etats-Unis pour l’état du Vermont avec une position délicate où il décline l’investiture du parti démocrate tout en acceptant son soutien. Sous l’étiquette indépendant, il a dans cette élection le soutien des socialistes démocrates d’Amérique. En 2012, il avait caressé l’idée de se présenter contre Barack Obama.
Ce n’est qu’en 2015 qu’il annonce sa candidature aux primaires démocrates de l’élection présidentielle de 2016. Un outsider qui aura bien du mal face à Hillary Clinton qui représente l’establishment du parti.
Chez Michael Bloomberg, les étiquettes politiques ont connu une valse à plusieurs temps. Alors qu’il est inscrit démocrate, il entre en politique en tant que républicain pour se présenter aux élections municipales de New York. Tout simplement pour éviter les primaires démocrates. Pour cette élection, il dépense déjà 70 millions de dollars de son argent personnel. En 2005, il est réélu en tant que républicain, mais deux ans plus tard, il quitte le parti pour l’étiquette indépendant qu’il gardera jusqu’en 2018 où il rejoint les rangs du parti démocrate.
Quelles sont les raisons d’une telle situation ? Pour Michael Bitzer, professeur au Catawba College, cité dans l’article du Las Vegas Sun, « nous avons maintenant un système politique où les deux partis sont si faibles qu’ils peuvent être influencés ou captés par des personnalités extérieures, Trump et Bloomberg grâce à la puissance de l’argent, Sanders par celle de l’idéologie ». Pour Kerry Haynie, analyste politique de la Duke University, l’ouverture des candidats extérieurs ne fait que refléter le cheminement des électeurs.
Si ces deux candidats ont assez peu en commun tant sur le plan de la personnalité, du profil ou de l’expérience, ils partagent fortement une idée commune : battre Donald Trump. Mais à la fin des primaires, lorsque l’un des deux aura été élu, pourront-ils s’entendre sur cet objectif ? Et surtout, les électeurs qui ont voté pour eux seront-ils tout aussi prêts à faire cause commune ?
1 Commentaire
FRANCOIS Bazaro
Des paragraphes sont à double.
Une finale pognon contre idéaux ? Tentant… si les idées gagnent, si non…