Les revers électoraux se multiplient côté MAGA. Après l’élection des gouverneurs du New Jersey et de Pennsylvanie, celle du maire de New York et de Seattle, c’est au tour de Miami, d’élire un candidat démocrate.
La ville de Floride a élu Eileen Higgins maire lors d’un second tour, devenant à la fois la première femme à occuper ce poste et la première démocrate depuis 28 ans à diriger la ville. Ancienne commissaire du comté de Miami-Dade, elle a remporté l’élection avec 60 % des voix, battant le républicain Emilio González, soutenu par Donald Trump et le gouverneur Ron DeSantis. Excusez du peu.
Bien que l’élection soit officiellement non partisane, elle a pris une dimension nationale, la victoire de Higgins étant perçue comme un signal positif pour les démocrates à l’approche des élections de mi-mandat de 2026, notamment en Floride, un État où ils sont en difficulté depuis plusieurs cycles. Higgins a axé sa campagne sur l’efficacité de l’action municipale et la lutte contre le coût de la vie, en évitant les clivages partisans.
La ville de Miami (Floride) qui concerne donc cette élection compte environ 450 000 habitants et se situe au quarantième rang des villes américaines.
L’élection s’est jouée en deux tours. Au premier tour, Eileen Higgins a récolté 36 % des voix contre 19% au candidat républicain. Le troisième, également un démocrate, a recueilli 17 %. Une douzaine de candidats se sont réparti les voix restantes. Au second tour, Eileen Higgins a réuni près de 60 % des suffrages contre 40 % pour le candidat républicain.
Par comparaison, sur le même périmètre, Kamala Harris avait recueilli 49,7% des voix contre 49 % pour Donald Trump. Même si les enjeux d’une élection présidentielle et d’une élection municipale sont différents, on constate donc une différence de 10 % en faveur des démocrates. Ce qui se traduirait par un gain compris entre 35 et 60 sièges, de quoi obtenir une majorité confortable entre 250 et 270 sièges.
Sa victoire intervient dans un contexte particulier : Miami n’avait pas connu de second tour depuis 2001, et la ville, bien que légèrement favorable aux démocrates, se situe dans un comté largement remporté par Trump récemment. Malgré les tentatives des responsables républicains de minimiser la portée du scrutin, ce résultat marque un nouveau revers symbolique pour le GOP, qui contrôlait la mairie depuis près de trois décennies.
Le succès de Higgins a mobilisé de nombreuses figures démocrates locales et nationales, confirmant l’importance stratégique accordée à cette élection, tandis qu’elle s’apprête à succéder au maire sortant Francis Suarez.