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La double ignominie et le double standard

Les républicains n’ont pas eu de mots assez durs pour condamner des slogans lancés dans les universités qu’ils ont vite transformés en preuve d’un antisémitisme rampant ! Que n’ont-ils dit sur ceux qui ont osé émettre des critiques sur l’action de Charlie Kirk ! Que de critiques sur les étudiants woke !

Le magazine Politico a publié les échanges de chat d’un groupe Telegram baptisé « RESTOREYR WAR ROOM », où plusieurs dirigeants des Young Republicans de divers États (New York, Kansas, Arizona, Vermont) ont échangé pendant plus de sept mois des messages racistes, antisémites, misogynes et violents.

Les discussions, obtenues par le média, contiennent des propos évoquant des chambres à gaz, des menaces de viol et de torture, et des insultes raciales répétées. Parmi les participants figurent des responsables politiques en poste ou membres de l’administration Trump, notamment Peter Giunta, Bobby Walker, William Hendrix, Alex Dwyer et Samuel Douglass, certains occupant des fonctions dans les instances républicaines ou au sein de gouvernements d’État.

L’affaire a provoqué une onde de choc au sein du Parti républicain, poussant plusieurs élus de premier plan — dont Elise Stefanik et Rob Ortt — à condamner publiquement les faits. Un participant a perdu son emploi, un autre s’est vu retirer une offre d’embauche, et plusieurs ont présenté des excuses tout en évoquant une « manipulation » ou une « vendetta interne ».

Au-delà du scandale moral, Politico souligne que ces échanges traduisent une normalisation du discours extrémiste dans les jeunes générations trumpistes, où le racisme et la violence verbale se banalisent au nom d’un humour « libéré » par la rhétorique de Donald Trump. Des chercheurs y voient un signe inquiétant du glissement culturel de la droite américaine vers une radicalisation identitaire, nourrie par l’impunité et les divisions internes du parti.

En parallèle, le même groupe est soupçonné de mauvaise gestion financière et d’utilisation abusive de fonds politiques, ce qui aggrave encore la crise de crédibilité de l’organisation.

En somme, l’enquête dévoile un miroir cru du trumpisme générationnel : une jeunesse militante se disant « anti-woke », mais engluée dans le cynisme, la haine raciale et le culte de la provocation. Quand on pense que ces jeunes républicains prendront sans doute la relève de leurs aînés dans quelques années, on ne peut qu’être pessimiste sur l’avenir des États-Unis. À supposer qu’ils gardent le pouvoir et ne soient pas renvoyés à leur place naturelle, celles des extrémistes et autres radicaux.

La fédération des Young Republican a, de manière salutaire, publié un communiqué condamnant de tels propos. On ne voit pas trop comment elle aurait pu faire autrement.

Cela n’a pas empêché J.D. Vance de prendre la défense des membres de cette association en déclarant qu’il s’agit là de propos stupides de jeunes et que les jeunes, surtout les garçons, disent parfois des choses stupides.

Au-delà de la l’abjection, c’est le propos du vice-président qui est stupide, car il en fait de jeunes, il s’agit d’adultes dont l’âge est compris entre 22 et 40 ans. L’un des auteurs de ces horreurs est même state senator.

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