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Walk of shame

Après le hall of shame (Trump/MBS : Hall of Shame), voici le walk of shame. La Maison-Blanche a installé, en décembre 2025, de nouvelles plaques sous des portraits présidentiels exposés dans un « Presidential Walk of Fame » récemment aménagé dans la colonnade. Ces plaques attaquent violemment plusieurs anciens présidents démocrates, en particulier Joe Biden et Barack Obama, tout en glorifiant l’action de Donald Trump.

La plaque consacrée à Joe Biden, désigné de manière moqueuse comme « Sleepy Joe », le qualifie de « pire président de l’histoire américaine » et reprend de nombreuses accusations chères à Donald Trump : élection prétendument frauduleuse en 2020, déclin mental, inflation, politique migratoire, retrait d’Afghanistan, ainsi que des liens supposés avec des scandales criminels. Elle établit également un lien entre la présidence Biden et des événements géopolitiques majeurs comme l’invasion de l’Ukraine par la Russie et l’attaque du Hamas contre Israël. Le texte évoque enfin son retrait de la course présidentielle après le débat de juin 2024.

La plaque dédiée à Barack Obama, nommé par son nom complet « Barack Hussein Obama », le présente comme une figure « divisive », critique l’Obamacare, l’accord nucléaire iranien et les accords de Paris sur le climat, et relaie des théories complotistes affirmant qu’il aurait espionné la campagne de Trump en 2016.

D’autres plaques mentionnent Bill Clinton, en rappelant notamment la défaite d’Hillary Clinton face à Trump en 2016. À l’inverse, les plaques consacrées à Donald Trump dressent un bilan très élogieux de ses deux mandats, mettant en avant ses politiques économiques, migratoires, diplomatiques et culturelles, ainsi que divers projets symboliques.

La Maison-Blanche a indiqué que Donald Trump avait lui-même rédigé une partie des textes, présentés par sa porte-parole comme des descriptions « éloquentes » de l’héritage présidentiel. La question du financement et des conditions d’installation des plaques reste sans réponse officielle.

Les réactions politiques sont contrastées : certains républicains, comme la sénatrice Lisa Murkowski, jugent l’initiative inappropriée et irrespectueuse envers d’anciens présidents élus démocratiquement, tandis que d’autres, comme le sénateur Lindsey Graham, minimisent – comme d’habitude – l’importance de l’affaire.

À l’inverse, les plaques consacrées à Donald Trump dressent un bilan très élogieux de ses deux mandats, mettant en avant ses politiques économiques, migratoires, diplomatiques et culturelles, ainsi que divers projets symboliques.

Le conseil d’administration – que Trump a constitué d’affidés – du Kennedy Center of Arts a voté en décembre 2025 pour ajouter « Donald J. Trump » au nom de ce prestigieux centre culturel dédié à l’ancien président John F. Kennedy, devenant ainsi le « Trump-Kennedy Center ». Cette décision a été mise en œuvre rapidement avec l’ajout de nouvelles enseignes extérieures, bien qu’elle soit contestée juridiquement et politiquement (a priori seul le Congrès peut changer légalement le nom d’un mémorial fédéral).

Ce changement de nom fait à celui imposé au bâtiment du U.S. Institute of Peace, une institution indépendante financée par le Congrès et dédiée à la prévention des conflits, rebaptisé « Donald J. Trump Institute of Peace » par des décisions de l’administration et avec installation de nouvelles lettres sur la façade. Il faut dire qu’il le mérite bien puisqu’il a mis fin à huit guerres en seulement dix mois de présidence. Bientôt, il n’y aura plus de guerres dans le monde à arrêter. Que fera-t-il alors ?

Ces diverses initiatives confirment l’idée que le gouvernement de Trump peut être qualifié de patrimonial dans le sens où le président ne fait aucune différence entre le privé et le public et considère les États-Unis comme sa propriété privée (La démocratie américaine à l’épreuve du pouvoir personnel).

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