Donald Trump a donc mis à exécution la démolition de l’aide est de la Maison-Blanche (East Wing), celle qui était plutôt réservée à la First Lady et utilisée pour les réceptions, en particulier des Américains qui se sont distingués.
Certes l’East Wing ne fait pas partie du bâtiment d’origine. Construit en 1942, elle a été ajoutée par Franklin D. Roosevelt pendant la Seconde Guerre mondiale pour accueillir du personnel supplémentaire et, surtout, un abri antiaérien souterrain relié à la Maison-Blanche : le Presidential Emergency Operations Center (PEOC). On est loin des motivations qui poussent l’actuel hôte de la Maison du peuple américain.
En surface, l’East Wing abrite les bureaux du personnel de la Première dame et de son équipe (social secretary, communications, protocole, bénévolat, design floral, etc.) ; les salles de réception et d’organisation des événements officiels ; le Visitor’s Foyer par lequel entrent les invités lors des grandes réceptions. C’est donc le cœur cérémoniel et social de la Maison-Blanche, par opposition au West Wing, centre du pouvoir décisionnel.
Parmi les événements notables qui y ont eu lieu, on peut citer l’homme à Franklin Roosevelt. Son cercueil fut brièvement exposé dans l’East Room, et les familles passèrent par l’East Wing pour rendre hommage. Des mariages s’y tinrent également, ceux de Tricia Nixon en 1971 et Jenna Busn en 2008. Parmi les visites mémorables, on peut coter la première visite d’État de De Gaulle retransmise à la télévision.
From the archives: Jacqueline Kennedy’s televised tour of the White House in 1962
Aujourd’hui, tout cela a disparu, totalement démoli par suite de l’ordre de l’actuel locataire. Pour construire une géante salle de bal. Le nouvel édifice sera plus grand que le corps principal du bâtiment actuel. Combien cela va-t-il coûter : 250 M$, 300M$, plus, beaucoup plus… Nul ne le sait. On ne même pas si celui qui s’y connaît le mieux en construction aux États-Unis a signé tous les contrats avec les futurs intervenants.
Qui paiera ? Aux dires du commanditaire, ce sera lui et ses amis ? Traduire, plutôt ses amis. Et ils sont assez nombreux (ci-dessous une liste sans doute non exhaustive). Des personnes physiques ou morales (plutôt immorales) c’est-à-dire des entreprises qui clairement veulent s’attirer les faveurs de l’homme fort de Washington. Les représentants de la tech y sont largement représentés. Il est vrai que leurs entreprises ont les poches pleines, à craquer. Elles ne savent pas trop quoi faire de leurs abondants bénéfices. Si ce n’est licencier des salariés au motif que l’intelligence artificielle et les robots peuvent les remplacer. Et contrairement à ces derniers, ils sont serviables et corvéables à merci. En 2024, le bénéfice net cumulé des GAFAM s’est élevé à 434 milliards de dollars, à comparer aux 113 milliards de dollars des 40 entreprises du CAC. Si les GAFAM étaient un pays, il serait tout juste devant l’Espagne, au 14e rang mondial.
| En mds $ | CA | Net |
| Google (Alphabet) | 350 | 100 |
| Apple | 416 | 112 |
| Facebook (Meta) | 164 | 62 |
| Amazon | 637 | 59 |
| Microsoft | 285 | 101 |
Liste des “généreux” donateurs
Altria Group
Amazon
Apple
Big Tobaco
Booz Allen Hamilton
Caterpillar
Coinbase
Comcast Corporation
J. Pepe et Emilia Fanjul
Hard Rock International
Google (Alphabet / YouTube)
HP Inc.
Lockheed Martin
Meta Platforms
Micron Technology
Microsoft
NextEra Energy
Palantir Technologies
Ripple
Reynolds American
T-Mobile
Tether America
Union Pacific Railroad
Adelson Family Foundation
Stefan E. Brodie
Betty Wold Johnson Foundation
Charles et Marissa Cascarilla
Edward et Shari Glazer
Harold Hamm
Benjamin León Jr.
La famille Lutnick
The Laura & Isaac Perlmutter Foundation
Stephen A. Schwarzman
Konstantin Sokolov
Kelly Loeffler et Jeff Sprecher
Paolo Tiramani
Cameron Winklevoss
Tyler Winklevoss
Union Pacific raildoad
Reynolds America
Perlmutter
Stephen Schwartzman
La famille Adelson
The House That Trump Broke | Enemies List
White House on East Wing demolition plans
White House East Wing demolished, new images appear to show