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Washington, janvier 2026 – Les villes assiégées : quand l’Amérique se soulève contre son propre président

L’occupation n’a pas tardé à susciter la résistance. Dans les métropoles démocrates placées sous tutelle fédérale, la vie quotidienne est devenue un mélange de routine forcée et de rébellion diffuse. Donald Trump voulait briser l’opposition urbaine : il n’a réussi qu’à enflammer ses bastions.

À Brooklyn, les universités ont basculé en état d’alerte. Après l’arrivée de blindés légers devant le tribunal fédéral, les étudiants de NYU et de Columbia ont décrété une grève générale. Chaque soir, des cortèges descendent sur la 5ᵉ Avenue, brandissant des pancartes : « Ce n’est pas Moscou, c’est New York ». La police fédérale tente de disperser les rassemblements, mais les habitants ouvrent leurs immeubles aux jeunes pour leur offrir des abris temporaires. Le maire, privé de fonds fédéraux, se contente d’un mot : « Résister ».

À Chicago, déclarée « zone de crise nationale », l’occupation fédérale a réveillé de vieux souvenirs. Dans le South Side, des collectifs communautaires organisent des patrouilles citoyennes pour protéger les commerces contre les descentes arbitraires. Les chauffeurs de bus et de métro ont déclenché une grève illimitée, bloquant le centre-ville. « Nous ne conduirons pas les blindés à destination », a lancé un syndicaliste lors d’un rassemblement de 20 000 personnes. Le soir, des chants s’élèvent aux fenêtres : un mélange de gospel et de slogans politiques, comme si la ville toute entière refusait de se taire.

San Francisco vit au rythme des checkpoints militaires autour de son aéroport. Mais la résistance prend des formes inventives. Des pilotes de ligne ont annoncé qu’ils refuseraient d’embarquer des passagers expulsés dans le cadre des nouvelles directives migratoires. Dans les quartiers centraux, les habitants ont improvisé une « brigade d’accueil » pour escorter les migrants débarqués de force par bus, transformant chaque arrivée en manifestation. Sur la façade de l’hôtel de ville, une banderole immense proclame : « Sanctuary City », malgré les menaces de Washington.

Les scènes rappellent les grandes heures de lutte civique des années 1950/1960 : sit-in dans les bibliothèques, occupations pacifiques d’universités, défilés de travailleurs bloquant les axes autoroutiers. Mais la tension est permanente. À Portland, un affrontement a déjà éclaté entre milices patriotes armées venues « soutenir le président » et habitants rassemblés pour protéger leur centre communautaire. La peur d’un embrasement est réelle.

Face à cette insurrection civique, la Maison-Blanche durcit le ton. Donald Trump promet de « rétablir l’ordre coûte que coûte », allant jusqu’à évoquer la loi martiale. Mais chaque déploiement de forces fédérales nourrit l’idée inverse : que l’Amérique n’est plus une union, mais une juxtaposition de territoires hostiles, où l’État fédéral est perçu non comme protecteur, mais comme occupant.

Jamais l’Amérique n’avait vu ses métropoles agir comme des capitales de résistance. New York, Chicago, San Francisco, Portland… chacune écrit désormais son propre chapitre d’une guerre froide intérieure devenue brûlante. Une guerre où les blindés croisent les cortèges pacifiques, où les sirènes résonnent avec les chants, où le pays, chaque jour un peu plus, se déchire sous les yeux du monde.

New York, février 2026 – Naissance d’une Confédération des Villes Libres

Ce qui n’était qu’une révolte diffuse a pris corps. Dans les métropoles démocrates, l’occupation fédérale n’a pas brisé les habitants : elle les a fédérés. Pour la première fois dans l’histoire moderne des États-Unis, plusieurs grandes villes viennent d’annoncer leur alliance dans une structure inédite : la Confédération des Villes Libres.

Le 12 février, sous les projecteurs du monde entier, les maires de New York, Chicago, San Francisco, Portland et Seattle sont apparus ensemble, entourés d’élus locaux, de syndicalistes et d’universitaires. Leur déclaration commune est sans ambiguïté :

« Nous resterons loyaux à la Constitution, mais nous refusons de servir un pouvoir qui la détourne contre son peuple. »

L’annonce a eu l’effet d’un séisme : jamais depuis la Guerre de Sécession des autorités locales ne s’étaient ainsi regroupées pour contester frontalement le gouvernement fédéral.

La Confédération a adopté un « Pacte des Villes » :

  • création d’un fonds commun alimenté par des taxes locales pour remplacer les subventions fédérales coupées par Washington ;
  • mise en place d’une coordination des services publics (santé, transport, éducation) entre les villes membres, afin de résister aux mesures de tutelle ;
  • annonce d’une police municipale fédérée destinée à limiter l’ingérence des forces fédérales.

À Chicago, les transports publics, paralysés par la grève, sont relancés sous l’égide de ce pacte. À San Francisco, les migrants envoyés par bus sont immédiatement pris en charge par une « brigade civique » interurbaine, financée par New York.

La Confédération a également commencé à se projeter au-delà des frontières américaines. Le maire de New York a reçu en visioconférence plusieurs responsables européens pour discuter d’« accords culturels et économiques directs ». Le gouvernement fédéral a dénoncé une « trahison », mais Bruxelles a salué « la résilience démocratique des collectivités locales américaines ». Pékin, cyniquement, observe en silence.

Donald Trump fulmine. Dans un discours à Dallas, il a accusé les villes rebelles de former « une conspiration socialiste contre le peuple américain ». Il a menacé de placer leurs maires « devant la justice fédérale pour insubordination » et évoqué la possibilité de couper l’accès à certaines infrastructures stratégiques (réseaux électriques, aéroports, télécommunications). Mais la menace se heurte à une réalité : ces villes concentrent près d’un tiers du PIB américain et abritent les principaux centres financiers et technologiques du pays. Les frapper, c’est frapper le cœur même de l’économie nationale.

Dans les rues de New York, une banderole recouvre la façade de l’hôtel de ville : « Free Cities, Free People ». À Chicago, des chants de gospel accompagnent chaque rassemblement, devenus rituels. À San Francisco, des artistes peignent sur les murs : « Confederacy 2.0 – but for Freedom ». Les habitants savent qu’ils marchent sur un fil : ce n’est pas une sécession déclarée, mais c’est déjà une fracture assumée.

Jamais les États-Unis n’avaient connu pareille configuration : un président qui traite ses villes comme des provinces ennemies, et des villes qui s’allient comme des États indépendants. La Confédération des Villes Libres n’est encore qu’un pacte symbolique, mais chaque jour qui passe la rapproche d’un véritable gouvernement parallèle.

Dans cette Amérique de 2026, les slogans ont remplacé les hymnes communs, et les blindés croisent désormais les processions de citoyens désobéissants. L’Union, déjà fissurée, se trouve face à une question que l’histoire croyait close : jusqu’où peut aller la désunion avant de devenir une sécession ?

Dallas, mars 2026 – Deux Amériques face à face : la contre-offensive des États rouges

Depuis la proclamation de la Confédération des Villes Libres, l’Amérique n’est plus seulement divisée : elle est en train de se dédoubler. Face au pacte inédit des grandes métropoles démocrates, les gouverneurs républicains et les zones rurales organisent leur propre riposte, donnant naissance à ce que certains commentateurs appellent déjà la Ligue des États Patriotes.

Le 5 mars, Donald Trump a réuni à Houston les gouverneurs du Texas, de Floride, de l’Alabama, du Tennessee et de l’Ohio. Sur une scène décorée de drapeaux géants, il a accusé les villes rebelles de « trahir la nation » et d’« instaurer une république communiste des métropoles ».« L’Amérique réelle n’est pas dans leurs gratte-ciels, mais dans nos fermes, nos églises, nos petites villes. Nous ne laisserons pas ces élites côtières voler notre pays. »

Dans la salle, des milliers de partisans, chapeaux de cowboy et bibles à la main, scandaient : « Lock them up ! » à l’évocation des maires de New York et de San Francisco.

Dès le lendemain, un communiqué conjoint a annoncé la création d’un Conseil de coordination inter-États. Son objectif : mutualiser les ressources énergétiques, agricoles et industrielles pour « isoler les villes séditieuses ». Le Texas a menacé de limiter l’accès à son réseau électrique interconnecté, tandis que la Floride a annoncé la suspension de plusieurs contrats commerciaux avec des entreprises basées à New York.

Dans les campagnes, le mot d’ordre est simple : boycott des villes libres. Des supermarchés de l’Oklahoma et du Kansas affichent déjà des pancartes : « Pas de produits de San Francisco ».

La fracture n’est pas seulement économique : elle est culturelle. Dans les comtés ruraux, des pasteurs organisent des « veillées patriotiques » où l’on brûle symboliquement des manuels d’université jugés « corrompus par le wokisme ». Dans les écoles de Floride et du Texas, de nouvelles directives exigent que l’histoire des États-Unis soit enseignée « sans les falsifications urbaines ».

Un agriculteur du Nebraska résume l’état d’esprit :

« Qu’ils gardent leurs gratte-ciels et leurs migrants. Nous, nous gardons l’Amérique. »

La question la plus explosive reste celle de la loyauté des forces armées. Officiellement, l’armée reste sous l’autorité fédérale. Mais dans plusieurs bases, des rumeurs circulent : certains officiers originaires de grandes villes refuseraient de participer à des déploiements contre leurs propres familles. À l’inverse, des milices rurales armées se sont déjà portées volontaires pour « défendre le président » contre la Confédération des Villes.

La Confédération des Villes Libres représente près d’un tiers du PIB américain, mais les États Patriotes contrôlent la majorité des ressources agricoles, énergétiques et industrielles. New York possède Wall Street, mais le Texas et la Louisiane contrôlent le pétrole. San Francisco abrite la Silicon Valley, mais l’Ohio et l’Indiana fournissent les usines d’acier. Les États-Unis ressemblent de plus en plus à deux économies qui cohabitent par nécessité, mais se méprisent par conviction.

Dans ce climat, l’idée de deux États-Unis distincts n’est plus une fiction : c’est une possibilité. Les analystes parlent désormais d’une « guerre de sécession froide », où chaque camp construit ses propres institutions, ses propres réseaux, ses propres récits.

La Confédération des Villes Libres brandit la bannière de la Constitution et des droits civiques. La Ligue des États Patriotes invoque Dieu, l’ordre et la nation. Et au milieu, une Maison-Blanche qui souffle sur les braises, convaincue que la division est le plus sûr chemin vers la domination.

En mars 2026, l’Amérique n’avance plus : elle se déchire, et chaque camp commence à rêver de vivre sans l’autre.

Washington, avril 2026 – L’Amérique au bord de l’abîme : la guerre civile qui vient

La fracture n’est plus seulement politique. Elle n’est plus seulement culturelle. En ce printemps 2026, l’Amérique est au bord de l’abîme : les deux blocs ennemis, la Confédération des Villes Libres et la Ligue des États Patriotes, multiplient les gestes de rupture, comme si la guerre civile n’était plus une crainte, mais une échéance.

Le 3 avril, le gouverneur du Texas a annoncé la suspension des livraisons de gaz naturel vers New York et Chicago. Officiellement pour « raisons techniques », mais chacun sait qu’il s’agit d’un acte de représailles. En quelques jours, des coupures massives plongent des quartiers entiers de Chicago dans le noir. Les habitants improvisent des veillées aux chandelles dans les rues, transformant l’obscurité en acte de résistance collective. À New York, la Bourse s’effondre de 8 % en une seule journée. Le maire accuse directement « l’arme énergétique des États Patriotes ».

Le 10 avril, plusieurs infrastructures numériques de la Silicon Valley subissent une cyberattaque d’une ampleur inédite : réseaux paralysés, données financières effacées, aéroports bloqués. Des analystes pointent des groupes liés aux États Patriotes, avec la complicité tacite de gouverneurs républicains. Washington nie toute implication.

La riposte est immédiate : des hackers pro-Confédération s’infiltrent dans les systèmes de distribution d’eau du Texas, provoquant une panique dans plusieurs comtés ruraux. C’est la première fois que le conflit franchit la ligne rouge de la guerre numérique ouverte.

Le 18 avril, un événement tragique marque une nouvelle escalade. À Milwaukee, ville divisée entre banlieues conservatrices et centre-ville progressiste, une manifestation étudiante dégénère. Des milices patriotes armées, venues du Wisconsin rural, ouvrent le feu sur les cortèges. Quatre morts, des dizaines de blessés.

La Maison-Blanche parle d’« incident regrettable », mais refuse de condamner les milices, qu’elle qualifie de « citoyens inquiets défendant leur liberté ». Dans les heures qui suivent, les réseaux sociaux s’embrasent : vidéos des tirs, témoignages de survivants, appels à « protéger nos villes ».

Au Pentagone, la crise est palpable. Une partie des officiers refuse désormais de participer aux déploiements ordonnés contre les villes. Des rumeurs évoquent même des bases où les soldats auraient hissé des drapeaux de la Confédération des Villes.

En réponse, Donald Trump ordonne la création d’une Force de Sécurité Patriotique, composée de réservistes et de volontaires issus des milices rurales. Un embryon d’armée parallèle, hors des canaux traditionnels.

Le 25 avril, la Confédération des Villes Libres tient un sommet extraordinaire à San Francisco. Les maires signent une résolution solennelle affirmant leur droit à « l’autonomie de gestion et de défense face à un pouvoir fédéral hostile ». C’est la première fois qu’ils utilisent le mot « autonomie », qui évoque déjà la sécession.

Le lendemain, à Dallas, la Ligue des États Patriotes proclame que « toute attaque contre un État membre sera considérée comme une attaque contre tous ». L’écho de l’OTAN, mais tourné vers l’intérieur.

En un mois, les États-Unis sont devenus deux pays :

  • Les Cités libres, riches, connectées, cosmopolites, brandissant la Constitution et les droits civiques.
  • Les États patriotes, ruraux, religieux, enracinés, invoquant Dieu, l’ordre et la terre.

Entre eux : blocus économiques, cyberattaques, milices armées. Le drapeau étoilé flotte encore sur les deux camps, mais il n’unit plus. Il dissimule à peine une vérité : la guerre civile a déjà commencé, mais sans déclaration officielle.

Le monde regarde, stupéfait. Les alliés hésitent : faut-il traiter avec Washington, ou avec New York ? Pékin sourit. Moscou jubile. L’Union européenne tremble : si l’Amérique se déchire, qui portera encore le poids du monde libre ?

Avril 2026 marque une date funeste. L’Amérique n’est plus « une nation sous Dieu, indivisible ». Elle est devenue un pays brisé en deux, où chaque camp rêve d’éliminer l’autre. Et dans ce miroir fracturé, c’est peut-être le futur même de la démocratie occidentale qui vacille.

New York, été 2026 – L’Amérique en flammes : la guerre des rues

L’été n’a pas apporté d’apaisement. Au contraire, la chaleur a attisé la braise. Les États-Unis vivent désormais au rythme d’affrontements ouverts : barricades, fusillades, blocus économiques, affrontements de milices. Ce qui paraissait inimaginable il y a seulement un an est devenu quotidien.

Le 2 juillet, le gouverneur du Texas a décrété que les cargos destinés à New York et San Francisco ne seraient plus autorisés à transiter par le port de Houston. En représailles, les dockers de Los Angeles — ville qui a rejoint la Confédération — se sont mis en grève générale, paralysant une partie des importations américaines. Dans les supermarchés de l’Oklahoma, les rayons se vident : le blocus économique est en marche.

À Manhattan, des checkpoints improvisés coupent certains ponts reliant l’île au New Jersey. Des milices patriotes y contrôlent les passages, souvent armées de fusils semi-automatiques. Le maire a réagi en mobilisant la « Police de la Confédération », une force municipale fédérée avec Chicago et San Francisco. Des images circulent : policiers new-yorkais affrontant des civils en treillis aux cris de « This is Trump’s land ! ».

Le 4 juillet, jour de l’Indépendance, une marche pacifique de 200 000 personnes sur la 5ᵉ Avenue a été dispersée par des grenades lacrymogènes. Les images d’un drapeau américain en feu devant la Trump Tower ont fait le tour du monde.

Le 10 juillet, la grève des transports s’est transformée en insurrection ouvrière. Des usines de l’Illinois ont été occupées par leurs salariés, qui ont hissé des bannières : « Pas d’acier pour la tyrannie ». La Garde nationale, fidèle à Washington, a tenté de reprendre le contrôle. Mais des milliers d’ouvriers, soutenus par des étudiants et des pasteurs progressistes, ont érigé des barricades autour des zones industrielles. Trois jours d’affrontements ont laissé plus de cinquante blessés.

Dans la baie, la Silicon Valley a mis son savoir-faire au service de la Confédération. De petits drones civils, équipés de caméras et de projectiles improvisés, survolent désormais les patrouilles fédérales autour de l’aéroport. Les autorités parlent d’« actes terroristes », mais les habitants parlent de « guerre de libération technologique ». Des vidéos montrent des drones lâchant de la peinture indélébile sur les uniformes fédéraux : l’humiliation comme arme.

Le 21 juillet, la guerre s’est invitée au cœur des États Patriotes. À Dallas, une manifestation de citadins progressistes a dégénéré. Les milices patriotes, venues en renfort, ont ouvert le feu. Quinze morts, dont plusieurs adolescents. C’est la première fois que l’insurrection touche une grande ville du Sud. Dans la nuit, des émeutes éclatent dans plusieurs quartiers afro-américains, tandis que des groupes latinos prennent d’assaut un commissariat. Dallas brûle, et avec elle l’illusion que les villes rouges restent tranquilles.

L’armée régulière est au bord de la rupture. Des généraux s’affrontent sur les plateaux télévisés : faut-il obéir au président ou protéger la nation contre la dérive autoritaire ? Certains évoquent déjà la nécessité d’une médiation internationale. L’Union européenne, le Canada et même le Vatican proposent de servir de médiateurs. Pékin et Moscou, eux, se contentent d’observer — et de se réjouir.

Dans tout le pays, des scènes dignes de 1848 ou de 1968 se répètent :

  • Des boulevards transformés en tranchées urbaines.
  • Des universités encerclées par des étudiants refusant de laisser entrer les fédéraux.
  • Des églises rurales servant de dépôts d’armes pour les milices.
  • Des ports bloqués, des aéroports paralysés, des cyberattaques plongeant des villes entières dans le chaos.

Les États-Unis ressemblent à un archipel de zones autonomes et de zones militarisées, où la frontière entre civil et militaire s’estompe chaque jour.

En ce mois de juillet 2026, une vérité s’impose : l’Amérique est entrée dans une guerre civile sans déclaration, une guerre de basse intensité mais à haute visibilité. Les morts s’accumulent, les infrastructures s’effondrent, la confiance disparaît.

Et dans ce tumulte, une question hante les esprits : faut-il encore parler des États-Unis d’Amérique, ou déjà de deux nations ennemies qui n’ont plus que le souvenir en commun ?

San Francisco, octobre 2026 – Naissance d’un État dans l’État : la Confédération des Villes Libres se proclame autonome

Le rideau est tombé. Après des mois d’occupation, de blocus et de sang versé, la Confédération des Villes Libres a franchi le Rubicon : elle se proclame officiellement « entité autonome » au sein des États-Unis. Une déclaration qui, sans employer le mot tabou de sécession, en a toutes les couleurs.

Le 12 octobre, devant une foule immense rassemblée sur la Civic Center Plaza, les maires de New York, Chicago, San Francisco, Portland, Seattle et Los Angeles ont signé un document solennel : la Déclaration de San Francisco.

Le texte affirme :

« Nous restons attachés aux principes de la Constitution, mais nous refusons d’obéir à un pouvoir qui en a trahi l’esprit. Nous exercerons désormais notre autonomie politique, économique et culturelle, en coordination entre nos villes, jusqu’à ce que la démocratie soit restaurée à Washington. »

À la tribune, le maire de New York a lancé une phrase déjà reprise sur les pancartes :
« Nous ne quittons pas l’Amérique. C’est Trump qui l’a quittée. »

Si New York incarne la puissance économique et Chicago la force ouvrière, c’est San Francisco qui a été choisie comme capitale symbolique de la Confédération. Les raisons sont multiples : la Silicon Valley fournit les outils numériques, la baie est un port stratégique, et la ville est déjà le cœur de la désobéissance civique.

L’Hôtel de Ville de San Francisco devient ainsi le siège officiel d’un « Conseil confédéral des Villes Libres », sorte de gouvernement parallèle composé de maires, de syndicalistes et de représentants associatifs.

Dès la proclamation, trois décisions spectaculaires sont annoncées :

  • Création d’une Banque des Villes Libres, destinée à centraliser les ressources financières, avec l’appui de Wall Street dissident.
  • Mise en place d’une cyberdéfense commune, confiée aux ingénieurs de la Silicon Valley, pour contrer les attaques patriotes.
  • Ouverture d’un canal diplomatique direct avec l’Union européenne et le Canada. Déjà, le maire de Paris a proposé une rencontre « ville à ville ».

Donald Trump a réagi le soir même dans un discours télévisé rageur :

« Ce n’est pas une Confédération des Villes Libres. C’est une cabale de traîtres ! »

Il a ordonné l’arrestation immédiate des maires signataires pour « sédition », mais aucun mandat n’a pu être exécuté : les forces municipales bloquent l’accès aux bâtiments officiels. À Washington, certains sénateurs républicains réclament l’application de la loi martiale.

Le Texas, la Floride et l’Ohio ont aussitôt annoncé un blocus commercial total contre la Confédération : plus de pétrole, plus de céréales, plus d’acier. Les États Patriotes promettent d’« étouffer la rébellion par la faim et le froid ». Mais la Confédération réplique en menaçant de couper l’accès aux marchés financiers et aux technologies numériques.

Dans les rues des grandes villes, la proclamation a l’effet d’un électrochoc. À Brooklyn, on danse dans les avenues. À Chicago, des ouvriers brandissent fièrement le drapeau de la Confédération, bleu étoilé mais barré d’un ruban blanc symbolisant la résistance. À San Francisco, des drones survolent la cérémonie en diffusant des messages de solidarité.

Dans les campagnes, en revanche, les veillées patriotiques redoublent. Des églises du Texas prient pour « sauver l’Amérique du chaos urbain ». Des milices se disent prêtes à « marcher sur San Francisco ».

Octobre 2026 restera dans les livres d’histoire comme le mois où les États-Unis cessèrent d’être une union. Deux capitales, deux drapeaux de facto, deux économies, deux armées en gestation.

La Confédération des Villes Libres proclame son autonomie sans prononcer le mot « sécession ». La Ligue des États Patriotes jure fidélité au président et au drapeau. Et dans le vide qui s’élargit, une inquiétante certitude s’impose : l’Amérique est entrée dans une ère de dédoublement irréversible.

Washington, janvier 2027 – Le Congrès reprend le pouvoir : l’Amérique au bord de l’abîme se sauve elle-même

Jamais une rentrée parlementaire n’avait été attendue avec autant d’angoisse et d’espoir. Après un automne marqué par la bataille de Chicago et l’escalade d’une guerre civile larvée, le nouveau Congrès élu en novembre 2026 s’installe enfin. Majoritairement démocrate à la Chambre et au Sénat, il devient le dernier recours face à un président Trump arc-bouté sur sa rhétorique de guerre.

Le scrutin de mi-mandat, tenu malgré la violence et la peur, a eu valeur de plébiscite. Les images de blindés dans les rues de Chicago, les blocus économiques, les menaces de loi martiale ont provoqué un rejet massif. Dans les banlieues, chez les jeunes et même dans certains bastions républicains modérés, les électeurs se sont mobilisés en masse.

Résultat : une majorité démocrate claire à la Chambre, et un Sénat où la coalition progressiste-centristes détient désormais la balance du pouvoir.

Dès l’ouverture de la session, Nancy González, nouvelle Speaker démocrate, a prononcé un discours qui restera dans les annales :

« Notre devoir n’est pas d’appartenir à une faction, mais de sauver la République de sa propre implosion. »

Le Congrès a adopté dans l’urgence une série de mesures :

  • Suspension immédiate des financements militaires destinés aux opérations contre les Villes Libres.
  • Création d’une Commission nationale de médiation, incluant des élus des deux camps et des représentants de la Confédération.
  • Vote de la procédure d’impeachment contre Donald Trump pour abus de pouvoir, incitation à l’insurrection et violation des droits constitutionnels.

Donald Trump a tenté de s’opposer, déclarant le Congrès « illégitime » et appelant ses soutiens à manifester devant le Capitole. Mais cette fois, la mobilisation a été faible : après la défaite de Chicago et l’isolement international, beaucoup de ses alliés se sont détachés.

Le 28 janvier, la Chambre a voté l’impeachment à une large majorité. Deux semaines plus tard, le Sénat confirmait, avec même des voix républicaines, mettant fin à la présidence Trump.

Le monde entier retient son souffle : les États-Unis viennent de vivre un épisode sans précédent. Après avoir destitué Donald Trump, le Congrès a pris une décision encore plus radicale : écarter également son vice-président J.D. Vance, jugé complice de la dérive autoritaire et incapable d’incarner la réconciliation.

Lorsque Trump est destitué fin janvier, la Constitution impose que J.D. Vance lui succède. Mais dès son premier discours, le nouveau président multiplie les provocations : il dénonce un « coup d’État parlementaire », refuse toute rencontre avec la Confédération des Villes Libres et menace d’envoyer l’armée dans Chicago pour « finir le travail que Trump avait commencé ». Le Congrès comprend alors que la succession normale ne résout rien : elle prolonge le chaos.

Le 5 février, la Chambre lance une résolution exceptionnelle, invoquant à la fois :

  • l’abus de pouvoir de Vance en tant que vice-président, accusé d’avoir encouragé les blocus économiques et les milices patriotes ;
  • le 25ᵉ amendement, arguant d’une « incapacité politique manifeste » à gouverner dans l’intérêt de la nation.

Sous une pression énorme – manifestations massives dans les rues de Washington, appels de l’Union européenne et du Canada à « protéger la démocratie » – le Sénat suit. Le 15 février, par un vote historique, J.D. Vance est déclaré inapte à exercer la présidence.

Selon la Constitution, la présidence revient alors au troisième dans la ligne : la présidente de la Chambre des représentants, Nancy González.

Le 20 février, dans une cérémonie sobre mais solennelle, elle prête serment dans la rotonde du Capitole, devant un public en larmes. Sa phrase d’ouverture résonne comme un serment collectif : « Ce pouvoir n’est pas le mien. Il est celui d’un peuple qui refuse la guerre civile. »

Dès son arrivée, la nouvelle présidente prend trois mesures :

  • Négociations immédiates avec la Confédération des Villes Libres pour un cessez-le-feu et la levée des blocus.
  • Démobilisation progressive des unités fédérales dans les grandes villes occupées.
  • Annonce d’une grande conférence constitutionnelle pour réformer les institutions et éviter que de tels abus de pouvoir se reproduisent.

Ce double renversement — Trump puis Vance — est sans précédent. Les juristes parlent d’un « coup d’État légal », une réinterprétation radicale de la Constitution face à une situation exceptionnelle.

Dans les campagnes patriotes, la colère reste vive, mais l’absence de Trump et Vance prive les milices de figures fédératrices. Dans les villes, la joie est immense : les drapeaux américains refleurissent, souvent accompagnés d’un slogan improvisé : « Une union nouvelle ».

La présidence González n’est pas celle d’un règne, mais d’une transition. Son mandat est perçu comme celui d’une gardienne de la République, chargée de ramener la paix, d’organiser des élections anticipées et de repenser un pays qui a failli se déchirer à mort.

Le message est clair : les États-Unis ont survécu à Trump et à Vance non pas grâce à un homme providentiel, mais grâce à leurs institutions capables de s’inventer elles-mêmes.

(Article écrit avec l’aide de ChatGPT)

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